Sa carrière / Propos sur le cinéma / Le jeu
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Ce qu'en a dit Catherine Deneuve

Les acteurs sont comme des sportifs - ils ont besoin d'un maximum d'énergie. Même pour jouer un malade il faut être en forme. On ne joue pas la fatigue en étant fatigué. Pour moi l'énergie est le "nerf" de la santé, de la beauté et même du talent.

Plus j'avance et plus je me dis qu'il ne faut pas jouer mais être. Il est difficile de continuer à progresser dans ce métier de comédienne avec des artifices. Il faut toujours se dépouiller davantage et aller à l'essentiel.
Catherine Deneuve, citée dans Voici 1989

Nous, comédiens, sommes des pâtes à modeler. Heureusement d'ailleurs. Si les acteurs n'étaient que des statues, d'un film à l'autre, ce serait le même sujet, peint de couleurs différentes.
Catherine Deneuve, citée dans Le Soir Illustré 1988

Je ne suis pas sure qu'il faille se sentir trop à l'aise pour bien tourner. J'aime jouer avec un petit sentiment de déséquilibre qui met en danger ou alors, on ne fait que ce qu'on sait faire. Même si on dit les mots des autres, on parle toujours de soi à travers ce qu'on fait, ses choix et ses refus.
Catherine Deneuve, citée dans Voici 1989

[à propos du fait d'être trop fermée et trop pudique sur un plateau]
J'ai fait beaucoup de progrès depuis mes débuts parce que je lutte contre cela, mais je le suis encore un peu trop. J'ai du mal à m'exprimer à fond en tant qu'actrice, à me libérer totalement de moi-même et parfois je me sens assez guindée. Cela me gêne beaucoup, car je trouve que c'est un grave défaut d'orgueil.

Curieusement, les choses excessives me semblent presque moins difficiles à faire avec mon caractère. Et j'ai beaucoup plus de mal lorsqu'il s'agit d'un personnage réaliste et moderne, car je me sens trop engagée moi-même, avec des choses qui sont trop proches de ma propre personnalité. C'est de l'ordre, si vous voulez, du refus de me livrer, alors qu'en jouant des rôles excessifs je m'éloigne de moi-même, j'ai moins conscience de m'abandonner, de me découvrir... Par ailleurs, les scènes physiques ne me gênent pas, au contraire, elles m'aident à vaincre mon côté renfermé, à sortir de moi-même, tout en préservant ce qui tient plus profondément à ma personnalité... C'est ainsi, à force de jouer - et notamment de jouer ce qui va contre ma nature - de me critiquer et d'essayer de me comprendre, que je finirai par vraiment me connaître.

On ne peut pas jouer le drame. On est obligé de vivre quelque chose de dramatique. Et ça, franchement, c'est épuisant physiquement. Mais moralement aussi. Non pas qu'on doive se mettre dans un état particulier, mais il est impossible de jouer avec son esprit, il faut y aller, c'est tout. Il faut s'abandonner. Et c'est plutôt contradictoire avec le fond de ma nature qui, elle, est plutôt réservée, que d'abandonner des choses qui me semblent faire partie de moi d'une façon beaucoup trop intime... En fait, c'est parce que ça n'est pas assez éloigné de moi que ça me pose plutôt un problème...

Il m'a été très difficile d'aimer le jeu. J'adore les jeux de cartes, ces jeux où tout vous échappe. Mais le jeu pur, non. [...] Le jeu, pour moi, c'est quelque chose de très important, qui révèle des choses essentielles, profondes, ça ne peut donc pas se partager comme ça, de manière insignifiante, en batifolant. Il m'a fallu du temps pour m'y faire...

Ah, mais je n'ai jamais eu le désir de jouer. [...] J'aime que ça se passe dans un contexte romanesque, avec une histoire réaliste. Il faut que le monde soit recréé et que ce soit un jeu sérieux. [...] Evidemment, il y a des choses de moi, mais jouer, pour moi, c'est quand même un façon de se présenter toujours avec des habits différents, comme des poupées qu'on habille. C'est un jeu enfantin par certains côtés. Ca me fait rêver, et surtout vivre des choses que je ne vivrais jamais.

J'ai une opinion très mitigée sur l'érotisme et la nudité dans les films. [...] Je crois que lorsqu'une actrice est nue à l'écran, elle se trouve non seulement dépouillée de ses vêtements, mais également de son masque de comédienne. Nue, on redevient essentiellement une personne...

Les scènes de baisers, je trouve déjà cela limite. Lorsque c'est très réussi, comme dans les films d'Hitchcock ou de Kazan, c'est magnifique ! Mais la plupart du temps, les scènes d'amour sont bruyantes et maladroites.
Catherine Deneuve, citée dans Voici 1988

Quand vous devez toucher et embrasser quelqu'un dans un film, ce n'est plus quelque chose qui appartient au personnage. Cela vous appartient, parce que c'est une continuation de votre moi physique, de votre désir. Certaines personnes tombent amoureuses de leur partenaire à l'écran et ressentent des choses qu'elles n'auraient jamais imaginées pouvoir ressentir envers ce partenaire parce qu'ils sont en contact physique. Je peux connaître un acteur depuis des années, et puis nous jouons dans un film ensemble avec une scène d'amour, et je suis stupéfaite. Ce n'est pas forcément quelque chose de sexuel, mais c'est le fait de toucher, d'embrasser et d'être pris physiquement par quelqu'un - parce que l'on ne se touche pas comme ça dans la vie réelle, à moins, bien sûr, d'être amants.

La souffrance vient plutôt de la contradiction. De l'envie de jouer et, en même temps, du refus de jouer. Lorsqu'on le fait, il faut vraiment que ce soit essentiel. En même temps, c'est ça qui est difficile...

[Jouer] est une souffrance mais qui vaut bien des bonheurs. C'est comme quand on lit un beau livre, on partage des souffrances qui procure une espèce de bonheur.

Le cinéma est un art qui doit être léger. Moi, j'adore les comédies. Par rapport à ma nature, ça peut paraître bizarre, mais pour moi, c'est vraiment le summum de l'acteur. J'aime tout ce côté léger, champagne, de la comédie qui fait que c'est un art.

Parfois, j'ai l'impression d'être comme les damnés dont on dit qu'ils ne connaissent pas le sommeil et qu'ils travaillent tout le temps, j'ai l'impression que tout ce qu'on est, tout ce qu'on vit, tout ce qu'on fait sert au cinéma...



Au cinéma, il suffit d'avoir un physique et on est porté longtemps. Ça aide...

C'est vrai que dans la vie, pour m'exprimer, je fais beaucoup de gestes avec les mains. Curieusement, quand je tourne, j'ai du mal à en faire. Je peux même être complètement tétanisée. Ou alors, ils sortent du cadre. Je me souviens de grandes discussions avec François Truffaut à ce propos. Il m'a beaucoup appris à utiliser l'espace, à savoir dans quelle sorte de cadre je devais bouger. Parce que le problème vient qu'on a tendance à se mouvoir d'un point de vue subjectif, comme dans la vie, et pas forcément dans le cadre choisi par l'objectif de la caméra. Trop de metteurs en scène vous donnent des indications comme si tout se passait uniquement au niveau de la tête, de la bouche ou dans les yeux. Il vaudrait mieux se concentrer sur le mouvement, le déplacement...

Je m'intéresse beaucoup au cadrage. Parce que c'est très important, dans les plans fixes, de savoir si on va avoir les mains dans le cadre. C'est comme en peinture, les mains c'est ce qu'il y a de plus dur à représenter. Et dans un plan fixe, c'est cette partie du corps qui est la plus difficile à faire vivre. C'est très difficile de faire vivre son corps immobile.

Je m'intéresse au son, parce que ça représente 30 % de l'image. J'ai appris ça avec Truffaut. Ca m'arrive souvent de demander à écouter une prise avant de la refaire. J'ai un débit très rapide, et le drame, c'est quand on doit faire du doublage. Là, c'est la catastrophe, parfois je n'arrive pas à me doubler tellement j'ai parlé vite.

[à propos de l'expérience]
Il faut être encore plus vigilant car le danger, c'est la facilité. Quand je tourne une scène, je ne pense jamais au public, mais je me sens spectatrice privilégiée : je repère ce qui risque de ne pas être clair, ou mal compris... Si l'on n'est pas assez attentif, critique, alors la banalité guette.

J'ai toujours pensé que l'acteur était un instrument. Je ne me considère pas comme quelqu'un qui crée mais comme quelqu'un qui répond à une demande de création. En revanche, si l'on sent que quelque chose ne fonctionne pas, il faut avoir le courage d'intervenir. Exprimer le mieux possible ses doutes, son désarroi, son impuissance, même. Tout le problème est de savoir à quel moment il faut être là et à quel moment il est préférable de rester en retrait. C'est très délicat. Car je n'aime pas les rapports de force mais, en même temps, je suis très directe. Je ne fais pas un film de plus, je m'intéresse vraiment au sujet, aux personnages. Si je suis dans un projet, c'est tout entière.

Je comprends que des acteurs aient besoin de repères précis ou de passer par des détails techniques, physiques. Certains sont très maniaques sur les costumes. Ils ne peuvent pas construire leur personnage s'ils n'ont pas le costume juste. Je n'ai pas besoin de ça.

Je ne prépare pas mon rôle à l'avance. Par contre, je lis et relis le scénario, pour m'imprégner de sa logique, de sa construction, pour retrouver la chronologie.

Je suis toujours frappée que, même si on a tourné dans le désordre, le film une fois monté arrive à recréer cette unité temporelle. C'est pour ça que je relis toujours ce qu'on a fait avant pour retrouver le ton, l'humeur, l'état de la scène précédente. Et pour ne pas oublier le personnage. Parce qu'il y a ce risque d'être emportée par l'humeur du tournage, l'émotion du moment, et d'oublier la ligne directrice du personnage.

Je ne suis pas pour jouer les scènes. Je suis pour jouer les personnages. Donc, toujours relire ce qu'on a fait avant pour garder une continuité, une tendance qui va se creuser et s'approfondir au lieu de s'éparpiller dans le désordre du tournage des scènes.

Je ne peux pas avoir l'idée du personnage du début à la fin, parce que le personnage du scénario n'est pas vraiment le même que celui du film. Il doit vous échapper à un moment. Aussi parce que c'est un travail collectif que plus personne ne contrôle vraiment. Ce n'est pas l'idée de s'abandonner, mais plutôt de se moduler à l'ambiance du tournage, aux personnalités du metteur en scène et de vos partenaires. Ce ne sont pas des choses qu'on peut fixer à l'avance.

J'ai horreur que l'effort se sente. Il faut se méfier du métier : c'est une arme à double tranchant qui peut amener à faire des choses très confortables, mais qui manquent de chair, de vie, de fragilité. C'est très délicat ; il faut être très attentif. C'est pour ça que les acteurs ont besoin d'être dirigés. Ce qu'il y a de pire à dire à un acteur, c'est : "Tu es formidable, tu peux très bien te débrouiller tout seul". Ça veut dire qu'on ne cherche pas à l'amener vers quelque chose de plus original. J'essaie, sur un plateau, d'être dans l'état le plus proche possible de l'innocence. C'est traître, l'expérience ; c'est comme un trapéziste qui sait comment se redresser quand il sent le danger. Alors que, dans notre métier, à certains moments, il faut tomber...

Ça fait partie de la direction d'acteurs de savoir dire à tel moment et pour telle scène, que la bonne robe, de la bonne couleur et de la bonne longueur, est plus importante que l'humeur de l'actrice. Dans "Belle de jour" ou "Tristana", Buñuel ne me donnait pratiquement aucune indication psychologique. D'ailleurs, quand un metteur en scène fait de la psychologie avec un acteur, c'est généralement assez bidon. Je n'ai pas besoin qu'un rôle soit à l'intérieur de moi pour le rendre le meilleur possible. Il suffit de le ressentir de façon fulgurante. Pas besoin d'être dans un état de personnage du soir au matin : et puis quoi encore ! En rêver la nuit ?

Je n'aime pas sentir la présence de la caméra sur moi, je préfère qu'elle soit sur la scène ou sur les personnages. Car si l'on est content de voir des gros plans à l'écran, il n'empêche que c'est une chose très pénible à tourner, surtout pour les actrices.

J'aime aussi les plans séquences au cinéma, comme spectatrice. Je les aime aussi parce que ça laisse le temps à tout le monde, c'est un tel travail, techniquement difficile, mais où chacun est mobilisé par ce qu'il doit faire, si bien qu'on a l'impression d'être tous en train de faire le film. Souvent, lorsqu'on tourne des scènes plus brèves, certains techniciens sont moins concentrés, tandis qu'avec les plans séquences, il se crée une espèce d'unité harmonieuse, qui donne une vraie intensité au tournage. Ça laisse le temps de se préparer inconsciemment, sachant qu'on est obligé de répéter davantage, et d'entrer petit à petit dans la scène.

La comédie est un exercice à part, assez rare pour moi. Elle réclame une énergie vitale plus grande mais j'adore le genre. Le travail y est beaucoup plus dur parce que, comme dans la vie, on s'identifie plus facilement à des événements dramatiques. Une comédie, comme les instants de bonheur de la réalité, est difficile à faire exister dans la durée. Les acteurs ont la chance de se promener alors que les metteurs en scène sont immergés dans leur univers. Je suis un instrument, heureuse de changer de chef d'orchestre et de registre.



Je me sens avant tout interprète. J'aime bien être une interprète qui peut collaborer éventuellement aussi... j'aime bien être là quand on fait la mise en place des scènes, j'aime bien pouvoir donner mon avis par rapport à des choses, pas par rapport à la mise en scène, mais par rapport à la mise en place disons d'une scène, mais ce qui m'intéresse le plus, oui, c'est l'univers d'un metteur en scène, donc de rentrer vraiment dans son monde à lui.

Souvent, on dit d'un acteur ou d'une actrice, on dit oui, il est bon, il était bon. Mais ça ne suffit pas d'être bon. C'est le minimum de ce qu'on demande à l'acteur d'être bon. Et ça souvent, c'est quand un acteur va vers des choses où en effet, il est juste, voilà. Et la justesse ou être bon, je trouve que c'est le minimum, ce n'est pas assez.

Quand on tourne une comédie, c'est vrai que c'est un moment... c'est très dur physiquement parce qu'il faut beaucoup d'énergie tout le temps, mais il y a quand même beaucoup de gaieté donc si vous voulez l'ambiance du tournage, venir au tournage pour tourner une comédie dans des situations comme ça plutôt drôles et burlesques, c'est très très agréable.

J'aime beaucoup rire et faire rire ! J'ai interprété beaucoup de rôles dramatiques mais j'aime beaucoup les personnages de comédie. Tout est plus agréable et l'ambiance du tournage est très particulière lorsqu'on tourne un film léger.
Catherine Deneuve, citée dans le livre de Françoise Gerber 1981

La difficulté pour un acteur est de garder une certaine "fraîcheur". On ne l'a pas toujours. C'est vrai que je suis consciente de ça, que j'essaîe de garder une certaine intensité d'énergie pour les tournages. Pour donner de l'innocence à des scènes, à des personnages. Mais il faut accepter de laisser tomber beaucoup de choses, évidemment. On apprend avec le temps : laisser les choses se dépouiller plutôt que d'accumuler. Dans la vie, ce n'est pas une chose que je sais très bien faire, me dépouiller, mais dans le travail, j'en suis consciente et je cherche cela.

Ce qu'en ont dit ses partenaires et réalisateurs

J'ai découvert en Catherine une actrice aussi professionnelle que je l'avais imaginée. Précise, attentive, soucieuse d'exploiter ses possibilités infinies : une comédienne dans tout l'éclat de sa beauté, dans toute la plénitude de son talent.

Alain Delon, Paris-Match 1982

Son talent est fait d'exigence, d'honnêteté, d'engagement, de rigueur et de folie. Il n'y a pas de talent sans un grain de folie. Catherine en a un bon grain.
Jean-Louis Trintignant, cité dans le livre de Philippe Barbier et Jacques Moreau 1984

Quand Catherine prend quelque chose en main, c'est sérieux, elle a une ligne de conduite, une conscience professionnelle, bref, elle est irréprochable.

Jacques Demy, Marie-Claire 1984

Elle est passionnante à voir vivre et travailler parce qu'elle fait tout jusqu'au bout avec une volonté de fer. Par exemple, elle veille à son maquillage comme un acteur japonais qui s'apprête au rituel du Nô, elle étudie scrupuleusement sa coiffure, son vêtement, jusqu'au moindre détail. Puis elle passe à la fougue, à l'élan, à la fantaisie avec une vitalité spontanée tout aussi vraie.
Alain Cavalier, Marie Claire 1984

Ce qui me sidère le plus chez elle, c'est que contrairement à certains acteurs, il n'y a pas de métier. Il y a une absence totale de technique et, finalement, de l'innocence devant la caméra. A chaque fois elle se balance dans une scène comme si elle n'avait aucun repère. Comme si c'était la première fois. Elle tatonne comme une débutante. [...] Il semble toujours y avoir en elle une réserve dans laquelle on peut puiser. C'est notre quatrième film ensemble, et le mystère par rapport à la caméra reste entier. Elle a encore des choses à donner et à inspirer. Plus que jamais on a envie de la regarder et de dégager des potentiels insoupçonnés. C'est très rare [...]. C'est même un cas unique. Elle est au-delà du savoir-faire. Elle a la grâce et la maladresse d'une débutante. Elle a une capacité de renouvellement infini.
André Téchiné, Studio Magazine 1996

Catherine est une actrice qui comprend tout, tout de suite, qui travaille avec une précision incroyable et une grande intuition.

Raoul Ruiz, Studio Magazine 1998



Elle m'a épaté. J'adore sa manière de travailler. Non seulement, elle s'accomode de la technique, mais elle s'en sert. Le cinéma, c'est beaucoup de contraintes. Or, justement, elle y trouve une grande liberté. Elle relit toutes les scènes qui précèdent celle qu'elle va jouer et elle arrive dans un état de continuité réelle par rapport à l'histoire. Et puis elle a une générosité formidable avec ses autres partenaires. En "voix off", sa manière de dire est aussi forte que lorsqu'elle est présente à l'écran.
Régis Wargnier, Première 1992

Je crois qu'un des secrets de Catherine, c'est qu'elle aime jouer. C'est ce que je vois, dès les répétitions, et surtout devant la caméra, quand on tourne. Elle n'étale pas le plaisir de jouer, mais je la regarde et je vois qu'elle aime ça. C'est même quelque chose de physique. Un véritable plaisir, au moment du "moteur", de se lancer dans une scène, de se déplacer, de parler, d'exposer, d'exprimer, de vivre des sentiments…
Régis Wargnier, Livre "Est-ouest, journal d'un tournage" 1999

Elle est l'actrice la moins rigide du monde. D'ailleurs, si elle a été choisie par autant de réalisateurs, c'est parce qu'elle est une partition libre et qu'elle peut incarner n'importe quel rêve.
Gabriel Aghion, Studio Magazine 1999

Je ne sais pas ce qu'elle trouve chez moi… En revanche, je sais ce que j'ai trouvé chez elle : une capacité de jouer en première prise, pendant des journées entières. On répète beaucoup mais on ne joue qu'une fois : c'est ce que j'aime. Il n'y a pas beaucoup d'acteurs capables comme elle de jouer en première prise.

Philippe Garrel, Les Cahiers du Cinéma 2000

Catherine a besoin que je lui explique mon découpage, elle a besoin de chercher des déplacements, elle travaille dans le mouvement.
François Ozon, Studio Magazine 2002

Tourner avec elle a été une expérience très forte. Elle donne beaucoup aux autres actrices et a apporté à son personnage une humanité qui n'existait pas sur le papier. C'est quelqu'un de très aventureux.
François Ozon, Femme 2002

 

 



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