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A quinze ans ce n'est
pas Cannes qui me faisait rêver mais plutôt les films.
D'ailleurs, j'ai toujours un sentiment mitigé à l'égard
du Festival, aussi bien au niveau des impressions que des souvenirs.
C'est toujours une épreuve importante
Bien sûr,
cela peut être très gai, mais c'est aussi beaucoup de
stress. Pendant quarante-huit heures, vous êtes là comme
un papillon épinglé dans la lumière, et dès
que le film a été présenté, c'est fini.
Le rideau tombe
Le jour ou vous n'êtes plus là,
c'est comme si vous n'étiez plus sur scène, mais en
coulisses. Vous n'existez plus ! |
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La projection [des "Parapluies
de Cherbourg"] avait été très chaleureuse.
En même temps, cela avait été un peu difficile,
parce que ma sur était là aussi, pour la présentation
en compétition de "La peau douce", et que les deux
films étaient concurrents... C'était donc dans un contexte
un peu ombré, disons... |
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Françoise a dû
beaucoup souffrir comme moi j'ai été touchée
d'ailleurs, pas aussi cruellement, l'année où nous avons
été toutes les deux en compétition au Festival
de Cannes. Françoise avec "La peau douce" qui est
un film magnifique de Truffaut, que j'adore, et moi avec
"Les parapluies de Cherbourg" qui a obtenu la Palme
d'or. C'était en 1964. Ce festival fut une épreuve pour
Françoise, un événement d'autant plus douloureux
que "Les parapluies" a été récompensé
et "La peau douce" assez mal accueilli. Donc le contraste
était très violent. Françoise a eu de la peine
et sa déception a gâché mon plaisir. |
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[à propos du Prix
d'Interprétation]
Ce n'est pas de la modestie, mais je préfère être
dans un film qui gagne la Palme d'Or ! C'est symbolique de cette harmonie
qu'il y a entre un sujet, un metteur en scène, des acteurs
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