Sa carrière / Festivals & Honneurs / Festival de Cannes 1987
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40ème anniversaire du Festival de Cannes

Remise de la Palme d'Or à Maurice Pialat ("Sous le soleil de Satan")



Pour accompagner Yves Montand, j'avais aussi choisi une robe rouge. C'est une couleur parfaite pour Cannes. D'ailleurs, s'il n'y avait qu'une seule bonne chose à garder, ce serait une robe rouge pour monter les marches. C'est très théâtral, mais il faut au moins ça pour affronter la scène de Cannes.


Je me souviens très bien de Pialat en train de brandir le poing et de dire"Si vous ne m'aimez pas, eh bien moi non plus !" C'était une déclaration d'amour de quelqu'un de blessé. J'avais trouvé ça très bien.

J'avais été tellement choquée de l'accueil que la salle lui avait réservé, j'avais trouvé ça tellement inélégant, que moi, qui suis plutôt réservée et qui n'aime pas parler sur scène, j'avais demandé qu'on se calme... Après tout, s'ils n'aimaient pas son film, ce n'est pas lui qu'ils devaient siffler, mais le jury !

Malgré ma timidité, je n'avais pas hésité à prendre la parole pour le défendre. On ne donne pas un cadeau et une gifle en même temps. Face à cette réaction tellement grossière, Pialat a eu cette déclaration d'amour magnifique : "Si vous ne m'aimez pas, je ne vous aime pas non plus..." Le public de Cannes est très dur. Il est chez lui. Tout est à lui. Etre huée est une situation qui ne me ferait plus aussi peur qu'avant. Galvanisée par la gifle que l'on reçoit, on doit trouver en soi un courage particulier pour répondre...



C'est la même année que Marcello a reçu le prix d'interprétation pour "Les yeux noirs", où il était formidable. Il est venu et reparti. Il était ému mais, comme à chaque fois, il a eu cette élégance de faire ça à la fois avec sincérité, chaleur et désinvolture...

Marcello qui était en tournage était arrivé en avion privé pour chercher son prix d'interprétation. Il était comme il est dans ces cas-là, à la fois simple, malicieux et généreux, content et ému mais ne voulant pas trop le montrer. Il était reparti comme il était arrivé, enjoué et fatigué. Léger, ne voulant jamais s'appesantir sur les choses... Content d'avoir son prix mais il ne l'aurait pas eu, c'était pareil...



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