Sa carrière / Festivals & Honneurs / Festival de Cannes 1997
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50ème anniversaire du Festival de Cannes

Remise de la Palme d'Or à Shohei Imamura ("L'anguille") et Abbas Kiarostami ("Le goût de la cerise")

A l'aéroport de Téhéran, Abbas Kiarostami a failli se faire lapider par des intégristes islamistes qui lui reprochaient d'avoir embrassé Catherine Deneuve lorsqu'elle lui a remis la Palme d'Or.

Cannes, c'est un peu comme la case prison du jeu de l'oie : une case obligatoire. On y reste quelques jours et après, on peut recommencer à jouer, sans avoir touché vingt mille francs (rires)...

J'ai vraiment envisagé de ne pas y aller du tout. Parce que j'ai quand même été très souvent en compétition et j'ai quelques souvenirs douloureux. Mais j'irai à la clôture pour remettre une Palme. Comme ça, j'aurai l'impression que c'est quand même quelque chose de cinéma. C'est le moment où on parle des films, qu'on soit d'accord ou pas avec le palmarès.

Ce n'est pas une question de courage, ça fait partie du métier, c'est une épreuve incontournable, même si on ne se sent pas doué pour ça. On n'a pas le choix. [...] Mais moi, je trouve que c'est quand on a le choix que c'est vraiment du courage ! Parfois, je n'avais pas envie d'aller sur le champ de bataille et on m'y a amenée, pas forcée mais contrainte. Je ne me vois pas comme quelqu'un de courageux, c'est que j'y était obligée. Le courage, c'est quand on n'est pas obligé de faire quelque chose.

Je suis même étonnée d'être encore là, qu'il n'y ait pas de phénomène de lassitude. Ma relation à Cannes est identique à celle que je pouvais avoir autrefois. Ce sont les mêmes appréhensions, les mêmes inquiétudes... Ce cœur qui s'emballe est également le même qu'autrefois.

Rien n'a changé. L'émotion l'emporte sur l'expérience. Cela reste quelque chose d'instantané, de fulgurant. Ce n'est jamais pareil. Et puis, le cœur bat quand même. Le cœur bat toujours...

Avec la télévision, vous êtes obligé d'être bien tout le temps, d'être souriant tout le temps, vous êtes presque en apnée. On est obligé d'être un peu plus conscient qu'on ne le voudrait, il faut faire un effort pour parvenir à garder un peu de naturel.

La devise de Cannes, c'est "Etre, paraître et avoir l'air".

 



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