Sa carrière / Films / L'Africain
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Anecdotes sur le tournage

Le soir, l'équipe se réunissait autour d'un feu de camp, et Catherine Deneuve a appris à Philippe Noiret à jouer au tarot !

Seule Catherine Deneuve a résisté aux moustiques. Noiret, en pleine crise de paludisme, a dit que c'était "une fille en béton".

A la fin du tournage, les Pygmées ont réservé une surprise à l'équipe du film : ils ont fait une fête. Soigneusement maquillés avec du jus de plantes, ils ont dansé, joué de la musique, et donné des cadeaux (Catherine a reçu un collier).

Catherine Deneuve s'est montrée magnifique. Toujours élégante dans sa saharienne blanche, toujours lisse malgré la chaleur, elle remontait le moral de chacun.

Extraits d'interviews de Catherine Deneuve


C'était amusant, passionnant, mais difficile, dans un pays où le moindre déplacement pose un problème. Je ne suis pas croyante (elle se dit même athée et ses enfants ne sont pas baptisés), mais je reconnais qu'il y a une sorte de bénédiction sur certains films. Le moindre arrêt aurait été catastrophique et il n'y a pas eu une entorse, pas une piqûre, pas une fièvre... Tout au long du tournage, je me suis sentie protégée, dynamisée, et les autres aussi...

Je me suis beaucoup amusée sur le tournage de "L'Africain". C'était un peu loin mais j'aime beaucoup tourner en extérieurs. On appartient entièrement au film, on ne rentre pas le soir chez soi, c'est une bonne concentration. Généralement, les hommes souffrent davantage des tournages en extérieurs, ils sont beaucoup plus déracinés, ils ne savent pas s'adapter.

Extraits d'interviews de Philippe de Broca


Ce qu'il y a de frappant en Catherine, c'est qu'il y a un double personnage en elle. Dans la vie, c'est vraiment ce que j'appellerais une "Normande", une femme très active, très proche de la nature, très logique, bref, une terrienne. Sa vie de comédienne l'oblige à être différente, car on ne peut pas être à la fois comédienne et terrienne. Un acteur vit dans l'imaginaire et il ne peut y avoir aucune logique dans le métier de comédien. A partir de l'instant où elle aborde son métier, Catherine devient autre, elle apparaît plus distante, plus retranchée, moins chaleureuse, moins proche des choses de la vie. On parle toujours de Catherine comme d'un être glacé or, elle est tout à fait le contraire de cela. Mais je crois qu'elle a suffisamment de force et de pudeur pour se donner cette apparence qui, en fait, lui sert à se protéger. De plus, les rôles qu'on lui a offerts contribuent à lui donner cette image. On lui a souvent fait jouer des femmes de tête — ce qu'elle est — mais en même temps, elle est vulnérable, ce qui fait sa séduction et son charme pour un metteur en scène, car elle est capable de faire passer, à travers les personnages glacés qu'on lui confie, cette espèce de feu intérieur qui est en elle. C'est une très grande comédienne qui se montre à chaque fois encore meilleure. Elle donne l'impression de pouvoir offrir plus et d'être en deçà de ses possibilités, un peu comme un très grand danseur qui exécuterait six entrechats merveilleux et que l'on sent capable d'en faire neuf.
Philippe de Broca, Jours de France 1983

Elle a l'air fragile, comme ça, très "Saint Laurent" ; en fait, elle est en acier trempé. Jamais malade, jamais en colère. Au Zaïre, elle n'avait pas d'habilleuse. A Paris, elle aurait hurlé. En Afrique, elle s'en fichait complètement. Et le soir, avec les autres, elle tapait le carton.
Philippe de Broca, VSD 1983

Le matin, comme tout le monde, elle secouait ses chaussures pour chasser les scorpions, elle se mettait un peu de crème pour éloigner les moustiques, elle criait aux crocodiles qui faisaient un bruit d'enfer en remuant leurs mandibules : " Vos gueules, les crocodiles ! ". Tout juste si, au Kenya, elle ne flattait pas les éléphants comme des chiots inoffensifs.
Philippe de Broca, VSD 1983

J'étais très pris par tous les problèmes techniques de "L'Africain" et je dois reconnaître que je ne lui ai pas consacré tout le temps que j'aurais dû. Cependant, je sais que, professionnellement, Catherine n'avait pas véritablement besoin de moi. Elle sait toujours parfaitement où elle en est exactement dans une scène. Quant à son personnage, je n'ai pas eu à le lui expliquer. Elle a accepté tout de suite le scénario. J'estime qu'à partir du moment où un comédien de cette classe accepte un rôle et une histoire, c'est qu'il en a envie et qu'il sent parfaitement son personnage. Que faut-il ajouter de plus !
Philippe de Broca, Jours de France 1983

C'est elle qui entraînait tout le monde. Elle avait fait une bande avec "les garçons" : Philippe Noiret, Jean-François Balmer, Jacques François, Jean Benguigui et Joseph Momo, les acteurs du film, et c'est elle qui décidait de l'organisation des loisirs de tous : "On va dîner là, on va manger ceci ou cela". Elle tenait tout son petit monde bien en main.
Philippe de Broca, Jours de France 1983

Pendant le tournage de "l'Africain", on aurait dit qu'elle se protégeait contre un danger. Depuis "Le monsieur de compagnie" que nous avons fait ensemble, il y a vingt ans, elle s'est considérablement armée. Elle a appris à ne compter sur personne, mais j'ai l'impression que parfois elle porte une cotte de mailles.
Philippe de Broca, Marie-Claire 1984

Elle a tellement peur d'être pillée de sa vie privée qu'elle se barde d'épines. Mais lorsque l'on travaille avec elle, c'est une tout autre femme, courageuse, attentive, disponible.
Philippe de Broca, Jours de France 1983


Extraits d'interviews de Philippe Noiret


Je me souviens d'un jour où moi j'ai eu la frousse. Pour approcher les pachydermes à demi sauvages, les animaliers avaient engagé deux éléphants apprivoisés, élevés au biberon dès leur naissance. L'un d'entre eux était une ravissante demoiselle éléphante de 20 ans, qui pesait tout de même ses trois tonnes et demie, Hélèna.Très familière, elle vivait dans le camp et nous avions fini par oublier qu'un éléphant est toujours dangereux, même apprivoisé. On ne peut jamais prévoir ses réactions. Un jour, donc, j'étais à côté de Catherine quand, derrière moi, j'entends du bruit. Je me retourne : Hélèna était à 50 cm de la nuque de Catherine. Un geste un peu brusque, et c'était peut-être l'accident. Catherine, elle, n'a pas bronché.
Philippe Noiret, VSD 1983

Catherine est très vive, très directe, presque brutale parfois, ce qui donne dans la comédie quelque chose de très amusant. Voir cette beauté quasi parfaite avoir ce tempo, cette vigueur et cette agressivité, ça crée un contraste tout à fait intéressant. Quand elle vient se heurter contre ma masse et ma bonhomie apparente. Disons que les choses "rebondissent bien" !

Philippe Noiret, Télé Star 1983

Extraits de critiques


Voilà qui vous rappelle quelque chose ? Une trame, en effet, bien classique, que Jean-Paul Rappeneau avait naguère exploité dans Le Sauvage, auquel on pense d'autant plus que la belle trouble-fête a la même blondeur, et pour cause, puisque c'est Catherine Deneuve, toujours aussi élégante et aussi bon chic bon genre ici au fond de la brousse que là-bas en plein Pacifique...
Les Echos 1983


1983
Couleurs
1h41
Rôle de Charlotte



Images du film

Réalisateur : Philippe de Broca
Acteurs : Philippe Noiret, Jean-François Balmer, Jacques François, Jean Benguigui, Vivian Reed
Scénario : Gérard Brach, Philippe de Broca
Photo : Jean Penzer
Musique : Georges Delerue

Résumé : Une trépidante prospectrice de clubs de vacances retrouve par hasard en Afrique son mari dont elle vit séparée.

Photos du tournage

Photos du film



Documents associés
Le Nouvel Observateur 1983
Télé Star 1983