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Extraits d'interviews
de Catherine Deneuve

Lily a la sécheresse,
la rondeur, la nostalgie d'une bourgeoise modeste qui a été
belle, qui l'est encore, mais le vit mal et, involontairement, le
fait payer aux autres. Tout le film baigne dans la nostalgie de l'adolescence.
Elle a été choyée par des parents qui ont tout
décidé pour elle. Ensuite, elle n'a pas eu la vie dont
elle avait rêvé. C'est bien d'être aimée.
C'est plus difficile d'être adorée. |
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Pour " La reine blanche
", je me suis amusée à prendre quelques kilos afin
de paraître plus ronde. L'idée que je me faisais du personnage,
femme de plombier, était celle d'une créature épanouie.
Cela me paraissait vraisemblable. Mais je ne veux pas, de film en
film, habituer les spectateurs à une suite de transformations. |
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Extraits d'interviews
de Jean-Loup Hubert

Le problème de
Deneuve - et c'est aussi le problème de beaucoup d'actrices,
comme Carole Bouquet - c'est qu'on la voit comme la star qu'elle est,
au travers d'un filtre, et on s'imagine qu'elle ne peut pas être
une femme de province ou une mère de famille modeste. |
Jean-Loup Hubert, Première
1991
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Catherine Deneuve, et c'est pour cela que j'ai
écrit le rôle pour elle, me fait beaucoup penser à
ces femmes de province. Je sais qu'elle va hurler en lisant ça,
mais c'est vrai. Elle a la beauté de ces femmes qui sont des
références dans les villages, ces femmes qui font rêver
la moitié des habitants, les hommes en général,
et sont, pour l'autre moitié, une source inépuisable
de cancans et de ragots. |
Jean-Loup Hubert, Première
1991
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Elle s'est coulée, d'entrée
et toute seule, dans le personnage. Comme quoi j'avais raison, elle
est l'actrice exacte du rôle. Je n'ai même pas eu besoin
de lui dire comment on prépare une soupe de poireaux-pommes
de terre ! |
Jean-Loup Hubert, Première
1991
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Extraits de critiques

Chacun a ses scènes magnifiques. Des scènes
de disputes ou de retrouvailles, d'élans contenus ou de débordements
chaleureux, d'éclaircies bouleversantes ou d'orages qui grondent...
La poursuite de Deneuve par Giraudeau dans le passage Pommeraye, leur
réconciliation autour de la robe blanche (et Dieu sait pourtant
que la scène était gonflée...), les explications
de Carmet et Deneuve, la rupture de Deneuve et de Bohringer, les explosions
et les regards douloureux d'animal blessé de Bohringer, sa
complicité avec Carmet, celle des deux jeunes adolescentes... |
Jean-Pierre Lavoignat, Studio
Magazine 1991
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1991
Couleurs
1h59
Rôle de Liliane |
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Réalisateur
: Jean-Loup Hubert
Acteurs : Richard Bohringer, Bernard
Giraudeau, Jean Carmet, Isabelle Carré, Laure Moutoussamy, Antoine
Hubert, Julien Hubert, Didier Bénureau
Scénario : Jean-Loup Hubert
Photo : Claude Lecomte
Musique : Georges Delerue
Résumé
: Depuis l'enfance, Lili, Jean et Yvon étaient amis. Lili a épousé
Jean, tandis qu'Yvon est parti sur les bateaux. Vingt ans après,
Yvon rentre au pays. Entre souvenir et présent, Liliane est profondément
troublée.
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