Sa carrière / Films / La sirène du Mississipi
Fiche technique
  Biographie
Famille
 
  Presse 2010-2019
Presse 2000-2009
Presse 1990-1999
Presse 1980-1989
Presse 1960-1979
Radio et télévision
Livres
  Hommages
Dessins
Photos
  Caractère
Centres d'intérêt
Opinions
Engagements
 

Mode de vie
Style
Coups de cœur
Sorties et voyages

Extraits d'interviews de Catherine Deneuve


C'était un personnage nouveau pour moi : celui d'une aventurière, avec des traits qui étaient loin de moi, mais dans un climat si étrange que le film n'entre dans aucun genre. C'est une histoire d'amour très pathétique, très passionnée, très romantique - et cela correspond tout à fait à la personnalité de Truffaut, ce romantisme - avec des éléments comme l'aventure, l'intrigue policière, qui viennent se mêler à cela… Mais j'ai assez de mal à parler de ce film parce que le tournage a été merveilleux, facile, agréable, sans aucun problème, dans une ambiance formidable, avec une confiance totale… C'est comme le bonheur en fin de compte, cela ne se raconte pas : il faut le vivre ou en être témoin pour comprendre.

Avec Truffaut, j'ai eu l'impression de bouger sans avoir à me déplacer physiquement. C'est avec lui que j'ai appris que la force d'un regard ne correspond pas forcément à un gros plan les deux yeux dans l'objectif de la caméra. C'est avec lui que j'ai appris des "trucs" techniques : on ne joue pas de la même façon un film bourré de "plans séquences" et un autre minutieusement découpé, tel "Le Bon Plaisir".
Catherine Deneuve, citée dans le livre de Philippe Barbier et Jacques Moreau 1984

C'était un tournage très particulier parce que Truffaut n'avait pas voulu écrire les dialogues à l'avance. On a tout tourné dans l'ordre chronologique et Truffaut écrivait au fur et à mesure du tournage pour que les choses évoluent, pour que quelque chose de fort se passe. Il écrivait la veille au soir les dialogues du lendemain ; c'était assez périlleux, surtout sur un si long tournage trois mois, déplacement à La Réunion... On avait parfois des difficultés, on manquait de recul, on ne pouvait pas discuter les dialogues mais, en même temps, ce risque était passionnant.

Ça a été un tournage long et difficile, il écrivait les dialogues au fur et à mesure. Il avait donné un rôle de perdant à Belmondo, qui était une vedette populaire, et le public n'a pas marché. J'aime beaucoup ce film.

{L'échec de "La sirène du Mississipi"] m'a beaucoup attristée : un sujet très romanesque, une histoire d'amour... J'adorais ce film. Mais il était tellement contre les lois du genre, contre mon image habituelle et surtout celle de Belmondo. Le public n'a apparemment pas accepté que Belmondo joue un homme faible, qui subit. C'était une série noire vraiment noire. Mais je considère que c'est un film important.

Le premier film que j'ai tourné avec Truffaut s'intitulait "La sirène du Mississippi", avec Belmondo. Ça n'a pas très bien marché, ça ne le pouvait d'ailleurs pas dans la mesure où il s'agissait d'une histoire d'amour négative. Le public n'aime pas voir un homme fort ravagé par une passion. Mais c'était superbe. C'est un des films que je suis très fière d'avoir tourné.

Extraits de critiques


Je ne suis pas sûr que Jean-Paul Belmondo soit le personnage du rôle. Quelque chose de fort, de décidé en lui, crée des doutes sur la veulerie qu'il montre, dès qu'il a retrouvé sa femme. Catherine Deneuve est plus convaincante et j'admire beaucoup la transformation qu'elle opère de son personnage et comment elle se révèle une petite garce implacable et cruelle.
Les Echos 1969

Les plus beaux, les plus émouvants moments de "La Sirène", sont les moments dits, les moments de confidence chuchotée, d'aveu ouvert : Belmondo chantant la beauté de Catherine Deneuve devant un feu de cheminée, en un sublime morceau d'anthologie qui prend place dans la galerie des hommages passionnés que, par le biais du cinéma des artistes comme Sternberg, Rossellini, Godard ont rendu à leur interprète.
Guy Braucourt, Cinéma 1969

L'actrice est superbe d'ambivalence, insaisissable, intrigante dans tous les sens du mot : une incarnation de la fiction et de ses miroitements les plus équivoques.
Le Mensuel du Cinéma 1993


1969
Couleurs
1h40
Rôle de Julie / Marion



Images du film

Réalisateur : François Truffaut
Acteurs : Jean-Paul Belmondo, Michel Bouquet, Nelly Borgeaud, Marcel Berbert, Martine Ferrière, Yves Drouet
Scénario : François Truffaut, d'après le roman de William Irish
Photo : Denys Clerval
Musique : Antoine Duhamel

Résumé : Louis, homme riche et esseulé, qui vit à La Réunion, a décidé d'épouser une jeune fille connue par correspondance. La jeune femme s'enfuit un jour avec l'argent de son mari. Il engage un détective, qui la retrouve : en fait, c'est une artiste de cabaret. C'est l'histoire d'un amour fou.

Photos du tournage

Photos du film



Documents associés

Cinéma 1969
Première 1980
Les Cahiers du Cinéma 1986