Sa carrière / Films / Le sauvage
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Extraits d'interviews de Catherine Deneuve


Dans "Le sauvage", j'ai trouvé un personnage dont la désinvolture camouflant une détresse m'était proche. J'ai vu une comédie avec des personnages graves. Les situations sont comiques mais les personnages désespérés. La femme que j'interprète n'agit pas par caprices : elle a peur, elle veut se libérer... On y tourne en dérision un certain esprit à la mode qui consiste à vouloir cultiver son jardin soi-même, mais c'est une belle histoire d'amour, sans que les rapports soient forcés. Quand on monte une comédie avec un comédien et une comédienne chacun sait qu'il va y avoir une histoire d'amour. Or chaque fois c'est un pari. Personne ne peut prévoir si le spectateur va avoir envie que les deux comédiens se retrouvent ensemble. Le talent des acteurs et du metteur en scène n'a rien à voir là-dedans...
Catherine Deneuve, Télérama 1975

Cette image de moi est différente. D'habitude, j'ai les cheveux gonflés, et tout a coup, les gens se sont dit : "Tiens, enfin on la débarbouille ! " Je n'étais plus apprêtée, mais les cheveux collés et mouillés, les jambes nues, bronzée. Plus sexy. Et cette robe qui me posait des problèmes parce qu'elle me collait à la peau.
Catherine Deneuve, Source inconnue

On tournait loin de la France, au Venezuela, on ne pouvait pas voir les rushes. Mais je me sentais parfaitement bien dans la robe rayée choisie par la costumière. Avoir un costume unique pendant tout le film, ça aidait à devenir ce personnage, au lieu de le jouer.

J'avais l'impression qu'Yves Montand jouait autant mon amant que tous ces frères qu'on rêve d'avoir et avec lesquels on ne cesserait de se chamailler. Quelle joie d'être une fille dans ces cas-là !

Extraits d'interviews d'Yves Montand


Je voyais la formidable Catherine Deneuve se pomponner le soir et sortir, aller au restaurant, dans une boîte. Et moi, pas du tout. Je n'avais pas envie de sortir de l'univers du film. Dans le film, je la rejette, je suis assez dur avec cette nana qui vient troubler ma tranquillité et ma solitude. Mon personnage n'a qu'une idée : se débarrasser de cette emmerdeuse jouée par Catherine. Et ce n'est qu'au retour à Paris que je me suis rendu compte que mon personnage avait déteint sur moi. Instinctivement, je ne voulais pas être emmerdé. Ce n'est donc qu'à Paris, deux mois plus tard, quand on a eu quinze jours de tournage en studio, quand j'ai repris mon train de vie normal, que je m'en suis rendu compte : ce qu'elle est chouette, cette Catherine. J'ai passé deux mois avec elle sur une île et je l'ai à peine regardée. Et je me suis senti malheureux et frustré. Je me souviens d'une scène qu'on tourne soi-disant au Venezuela. On est dans un jardin potager à Saint-Cloud et là, j'ai vraiment eu envie de la prendre dans mes bras. Ce n'était plus du cinéma.
Yves Montand, Livre "Montand raconte Montand" 2001 (propos recueillis en 1989)

 

C'est grâce à moi, quand même, qu'on voit ses seins dans le film. Ce n'était pas prévu. On en a parlé tranquillement et je lui ai dit : "Tu te caches de qui, là ? Il n'y a personne sur cette île, il n'y a que toi et moi, et moi je suis en bas dans la maison". Elle a trouvé que j'avais raison, c'était logique, et ses seins n'ont choqué personne. Et en plus, ils sont beaux. Cela aurait été dommage.
Yves Montand, Livre "Montand raconte Montand" 2001 (propos recueillis en 1989)

Extraits de critiques

Et Catherine Deneuve, la voilà qui tout à coup se transforme en une houri trépidante, volubile ravageant les destins qu'elle traverse. Elle fait preuve, entraînée par le metteur en scène, d'une assurance énergique. Elle ne distille plus les mots qu'elle prononce, elle les réhausse et les martèle. En même temps, son corps n'arrête plus de bouger. Elle affirme, elle tranche, elle s'élance, elle court à perdre haleine et le récit ne tire qu'avantage de sa soudaine sportivité.
Le Monde 1975

Les deux acteurs font les quatre cents coups. Montand sensationnel en misanthrope amateur de tomates, et Deneuve rayonnante, superbe, pétulante en garce décidée à tout. Oui, un film qui est une merveille, deux heures de bonheur.
Paris Match 1975

1975
Couleurs
1h40
Rôle de Nelly



Images du film

Réalisateur : Jean-Paul Rappeneau
Acteurs : Yves Montand, Luigi Vannucchi, Tony Roberts, Dana Winters, Bobo Lewis, Luis Gerardo Tovar, Vernon Dobtcheff, Gabriel Cattand
Scénario : Jean-Paul Rappeneau, Elisabeth Rappeneau, Jean-Loup Dabadie
Photo : Pierre Lhomme
Musique : Michel Legrand

Résumé : Un parfumeur misanthrope a quitté son entreprise et est venu s'isoler pour vivre tranquille dans une île d'Amérique du Sud. Son repos va être troublé par l'irruption de Nelly, qui fuit son fiancé Vittorio. Martin ne parviendra pas à s'en défaire et tombera amoureux d'elle.

Nominations
Césars 1976 : Réalisateur / Actrice / Photo / Montage

Photos du tournage

Photos du film



Documents associés

Le Nouvel Observateur 1983
Album Photos 1984
Le Journal du Dimanche 1999