Sa carrière / Films / Les demoiselles de Rochefort
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Extraits d'interviews de Catherine Deneuve


Ce film, pourtant si beau, si important pour moi, va devenir un souvenir malheureux, et je ne pourrai plus le regarder avant des années. Peu de temps après, j'ai perdu ma sœur.

Ce film-là, pour les raisons que vous devinez, je ne voudrais pas ne pas l'avoir tourné.
Catherine Deneuve, Source inconnue

Il s'agissait plus précisément d'une comédie musicale, avec une structure scénaristique plus complexe. Et, au niveau de l'interprétation, ce côté "dansé" ajoutait une dimension non négligeable. Ce fut beaucoup plus difficile pour moi. D'abord, les rapports avec Jacques Demy étaient plus distants, par la force des choses et compte tenu de l'appareillage énorme mis en place. Et puis, à tort ou à raison, et peut-être à cause du caractère énorme, techniquement parlant, de l'entreprise, je n'ai pas senti cette grâce qui avait baigné tout le tournage des "Parapluies".

Ce fut plus facile pour ma sœur François Dorléac, qui avait déjà une certaine expérience. Moi, en ce domaine, j'avais tout à apprendre. J'ai suivi des cours de danse durant des mois et des mois. Le tournage ensuite, m'a donné beaucoup de plaisir. Par la suite, on m'a fait un certain nombre de propositions, américaines généralement, pour tourner des comédies musicales, mais aucune n'a vraiment abouti. Je ne sais toujours pas si je le regrette. Ça me tentait assez de poursuivre dans ce domaine, mais, par ailleurs, j'avais quelques doutes sur mes capacités réelles d'interprète de comédies musicales. Les circonstances ont décidé pour moi...

Le film a vraiment résisté au temps c'est un film très gai, très dynamique, un film qui appartient, on peut dire à l'histoire du cinéma.

"Les demoiselles" est une vrai comédie musicale, avec l'insouciance, la gaieté, un mélange de légèreté et de gravité un peu décalée. Un hommage à la comédie musicale américaine, avec Gene Kelly, Georges Chakiris, un chorégraphe anglais.


J'ai un souvenir extraordinaire de ce tournage, surtout à cause de Françoise. "Les demoiselles" ont beaucoup contribué à nous rapprocher physiquement. Même si nous nous téléphonions, nous vivions dans des univers différents, et finalement nous ne passions pas tellement de temps ensemble. Le film de Demy nous a permis de nous retrouver. En plus, comme nous sommes jumelles dans le film. cette relation a contribué à nous replonger dans l'atmosphère de notre adolescence.

Nous avons eu l'impression de retomber en enfance. Nous habitions le même hôtel à la sortie de Rochefort, on ne se quittait pas, on disait des bêtises, on faisait des trucs, vraiment des trucs de mômes. A l'époque nous avions respectivement vingt-et-un et vingt-deux ans, mais nous nous comportions absolument comme des gamines. Nous avions l'une et l'autre démarré si jeunes dans ce métier que nous avions un peu perdu en route l'insouciance de l'âge tendre. Les choses sérieuses avaient commencé très tôt. Et c'était vraiment un bonheur total de se retrouver comme deux adolescentes en toute liberté. En plus, comme nos parents n'étaient pas là pour nous surveiller, on en a bien profité.

J'étais ravie. J'avais déjà joué avec elle [Françoise Dorléac] dans "Les portes claquent", mais nous n'avions pas de scènes ensemble. Qu'est-ce qu'on s'est amusé ! D'abord parce qu'on était très attachées l'une à l'autre, et que notre rapport était très familial, nous étions naturellement sœurs plus qu'actrices. Il n'y a jamais eu de rivalité, nous étions suffisamment différentes pour être complémentaires.


Il y a eu quelques difficultés au début. J'avais un rapport très privilégié avec Jacques à cause des "Parapluies de Cherbourg" et je ne voulais pas que Françoise en souffre. Connaissant son inquiétude et ses complexes, j'étais d'autant plus attentive. Je me souviens que les deux premières semaines de tournage furent compliquées et puis au démarrage d'un film, il y a toujours des problèmes de mises au point surtout lorsqu'il s'agit d'une comédie musicale avec le maquillage, les costumes, etc. Mais tout s'est vite arrangé. Comme d'habitude, elle a séduit la moitié du plateau et le tournage fut un bonheur pour elle comme pour moi.

Que vous dire du regard que Jacques Demy posait sur moi ? Il me regardait comme une princesse, une reine, et ça me renvoyait une image de moi exaltante, qui donnait du courage, des ailes.

Extraits d'interviews de Françoise Dorléac


Dans "Les demoiselles de Rochefort", nous dansons un ballet ensemble et c'est épouvantable, car elle est aussi raide que je suis souple. Si bien qu'elle a des équilibres superbes, mais qu'elle est incapable de tourner, tandis que moi, je tourne comme une toupie, mais je n'arrive pas à me tenir sur une jambe.

Vous comprenez, je veux être une star. Ne riez pas, je veux être une star, je veux le sommet ou rien. Ce ne sera jamais assez haut pour mon goût. Je suis insatisfaite de nature, quand j'aurai atteint ce qu'en ce moment j'imagine être le sommet, je trouverai que c'est encore bien bas.

Extraits de critiques


Les acteurs, enfin : des sœurs "jumelles", Catherine Deneuve la blonde et Françoise Dorléac la brune, à leur mère éternellement jeune et romantique (Danielle Darrieux) du marchand de piano à la nostalgie souriante (Michel Piccoli), au marin blond et doux comme les blés (Jacques Pernn), tout le monde est beau, arbore fleur à l'épaule ou chemise rose tendre, et tout le monde s'aime et danse (bien, car il s'agit de vrais danseurs), chante (bien aussi, les vedettes sont doublées) avec un certain entrain qui surprend au début et progressivement, devient communicant.
Les Echos 1967

 

 

1967
Couleurs
2h
Rôle de Delphine



Images du film

Réalisateur : Jacques Demy
Acteurs : Françoise Dorléac, Danielle Darrieux, Jacques Perrin, Gene Kelly, Michel Piccoli, Georges Chakiris
Scénario : Jacques Demy
Photo : Ghislain Cloquet
Musique : Michel Legrand

Résumé : A Rochefort, Delphine et Solange, deux sœurs jumelles, donnent des leçons de danse et de musique. Elles rêvent de monter à Paris et saisissent l'occasion lorsqu'une troupe de forains passe en ville. Tout ça sans cesser de chercher l'amour idéal.

Nominations
Oscars 1969 : Musique

Site sur les "Demoiselles de Rochefort" (en anglais)

Paroles de la chanson des jumelles

Photos du tournage

Photos du film

Photos de la promotion



Documents associés

Livre "Elle s'appelait Françoise..." 1996
Françoise Dorléac
Jacques Demy