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Extraits d'interviews
de Catherine Deneuve

J'aime changer de style.
"Les prédateurs" m'a permis de figurer, pour la première
fois depuis longtemps, dans un film fantastique. Et de plus, il m'a
permis de rencontrer David Bowie, bien différent de l'image
qu'il donne sur scène : il s'agit en fait d'un homme assez
timide, grand amateur de peinture et d'antiquités. Comme moi... |
Catherine Deneuve, citée
dans Le Soir Illustré 1983
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Beaucoup de gens ont trouvé
"Les prédateurs" comme un film esthétique
et agréable à regarder. Moi, je pense que ça
va beaucoup plus loin que ces considérations. Je me suis amusée
à interpréter ce rôle de vampire, d'autant plus
que j'aime assez ce genre d'intrigues et les films d'horreur en général,
à la fois en tant qu'actrice et en tant que spectatrice. Quant
à Bowie, il possède de réels dons de comédien.
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Quand j'ai fait "Les Prédateurs"
que certaines personnes aiment beaucoup et d'autres détestent,
je l'ai choisi parce que j'incarnais un vampire, ça me plaisait.
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Cela me plaisait surtout
de jouer un vampire ! C'est très érotique. Dans leurs
baisers de sang, il y a quelque chose à la fois de sensuel
et de très sexuel. |
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J'ai une opinion très mitigée sur
l'érotisme et la nudité dans les films. Dans "Les
prédateurs", de telles scènes sont nécessaires,
car elles font partie intégrante d'un rituel. Généralement,
je suis contre ce genre de scènes. |
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Je suis contente d'avoir participé à
des projets vraiment originaux même "Les prédateurs",
qui n'était pas entièrement réussi. Je ne l'ai
pas fait pour Bowie, je ne suis pas midinette, mais ça m'amusait
beaucoup de faire un film de vampires. |
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Je pense que c'est parce
que la scène d'amour entre les deux femmes était si
belle dans "Les prédateurs". Je pense que Tony Scott,
le réalisateur, a fait un film si beau visuellement, particulièrement
à cette époque, parce que c'était une histoire
de vampire. J'adore les histoires de vampire. C'est pourquoi j'ai
tourné le film. Les femmes étaient particulièrement
touchées par le film - encore plus lorsqu'il est sorti en vidéo.
Elles me demandent toujours de signer sur la jaquette de cette vidéo. |
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Je pense également
que la scène que nous avons faite [avec Susan Sarandon] était
très sophistiquée et très belle. Je crois que
c'était une image très idéale de deux femmes
ensemble, une très bonne chose concernant l'homosexualité
dans les films. |
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Il y avait une doublure,
oui. Nous utilisions toutes les deux des doublures. C'est vrai. Je
le confirme. [...] Pas la scène entière, non, mais il
y avait quelques plans avec une doublure. |
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Même à cette
époque, quand le film est sorti, je pouvais sentir dans les
interviews que les femmes ne le voyaient pas de cette façon.
Elles ne me considéraient pas comme un vampire. J'étais
devenue un symbole pour les lesbiennes. |
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Il est vrai qu'avant "Les
prédateurs", l'image de la lesbienne au cinéma
était toujours très masculine. Elle devait s'habiller
comme un homme. S'il devait y avoir une femme qui aime une autre femme,
alors elle devait ressembler à un homme. "Les prédateurs"
véhiculait des images très fortes de belles femmes,
alors peut-être est-ce vrai. Tout à coup, il y avait
une femme ressemblant à une femme et aimant les femmes. Oui,
j'ai montré qu'on pouvait être belle et être une
lesbienne. |
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La relation que j'ai
eu avec Susan Sarandon était excellente, et je pense que cela
s'est ressenti à l'écran. On peut le sentir. Il y avait
quelque chose de très naturel entre nous. C'est une femme très
chaleureuse. C'était un tournage très long, et aucune
de nous n'était dans son propre pays, alors nous avons passé
beaucoup de temps ensemble. Après, nous nous sommes vues et
nous nous sommes écrit. Nous avons gardé un lien. J'ai
une photo de ses enfants chez moi. Elle est toujours dans mon esprit
et dans mon cur. |
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Extraits de
critiques
L'interprétation, enfin, est
remarquable. Catherine Deneuve, c'est la classe. Très à
l'aise dans son rôle à la fois hautain et dominateur,
elle se sert comme d'une arme incomparable. Elle est vraiment cette
déesse dont l'étemelle jeunesse est une évidence. |
Robert Chazal, France-Soir 1983
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Le film a la vacuité
décorative du clip, et cantonne l'actrice dans cette effigie
de top-model qui plaît tant au public anglo-saxon. Mais Deneuve
vampire, l'idée a du bon... |
Le Mensuel du Cinéma 1993
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1983
Grande-Bretagne
Couleurs
1h37
Rôle de Miriam |
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Réalisateur
: Tony Scott
Acteurs : Susan Sarandon, David Bowie,
Cliff de Young, Beth Ehler, Dan Hedaya, James Aubrey, Anna Magnuson
Scénario : W. Davis et M. Thomas,
d'après W. Strieber
Photo : Stephen Goldblatt
Musique : Michael Rubini, Denny Jaeger
Résumé
: Une spécialiste du vieillissement est abordée par un
couple de vampires.
Festival
de Cannes 1983
Photos du tournage





Photos du film









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