Sa carrière / Films / Potiche
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Extraits d'interviews de Catherine Deneuve

C'est vrai que ce n'est pas une chose qui me caractérise d'emblée aux yeux du public. Je suis une comédienne, pas une actrice comique. Je ne peux pas aller aussi loin que Valérie Lemercier, mais c'est vrai que, dans "Potiche", je me suis lâchée.
Catherine Deneuve, Le Journal du Dimanche 2010

Je me sens aujourd'hui totalement libre, et surtout pas du tout blasée. J'ai travaillé très en amont sur le film avec Ozon, nous avions la même vision et je me suis donc sentie en grande confiance. C'est très important pour une actrice, surtout sur des œuvres aussi particulières : sans cela, on ne s'abandonne pas, on fait juste ce qu'on sait faire. Et pour François, j'ai tout osé !
Catherine Deneuve, Le Journal du Dimanche 2010

J'ai suivi le film dès le début, dans toutes ses étapes, jusqu'à la fin. J'aime arriver en amont pour pouvoir vraiment comprendre, donner mon avis, discuter. J'essayais d'aller dans le sens que François attendait. Il parle très bien de ce qu'il fait ou veut faire. Certains acteurs aiment travailler quand le scénario est définitif, moi, j'aime bien être impliquée un peu avant. J'ai besoin que les choses viennent de tous les côtés pour que le personnage se dessine peu à peu, je ne peux pas le construire seule avant le tournage. J'ai une idée, bien sûr, mais je ne peux pas vraiment fabriquer le personnage si je reste dans l'abstrait.
Catherine Deneuve, Dossier de presse du film

Je connaissais Jacqueline Maillan, mais pas la pièce de Barillet et Grédy - je ne l'ai d'ailleurs toujours pas lue, ni regardée. Mais dès que François m'a parlé de cette pièce et du projet de l'adapter, j'ai trouvé que c'était une idée formidable. D'abord parce que c'était lui : je sais comment il peut transgresser les choses et donner une vison très moderne, aigu et ironique à une pièce de boulevard - qui n'est pas quelque chose de péjoratif pour moi. J'ai tout de suite imaginé ce qu'il pourrait faire d'un tel sujet. Et puis, il y a avait le plaisir de retravailler avec lui... Très vite, il a écrit un scénario jubilatoire et amusant, plein de résonances avec aujourd'hui par rapport à la femme, à sa place dans la vie sociale. Les choses ont changé, bien sûr, en trente ans mais... pas tant que ça, finalement... La pièce a beau se passer dans les années 70, elle est encore d'actualité par rapport aux grèves, aux séquestrations de patrons, aux femmes qui n'ont pas beaucoup de pouvoir - en tout cas comparé aux hommes... Les femmes et le pouvoir, c'est loin d'être gagné...
Catherine Deneuve, Dossier de presse du film

J'ai eu plein de modèles et d'images tout au long du film selon les situations. Des images personnelles, des images symboliques, des noms que je ne citerai pas parce que ce serait déformé ou réduirait le propos. Mais ce qui est sûr, c'est que j'ai pensé à beaucoup de personnes...
Catherine Deneuve, Dossier de presse du film

Quand Joëlle, ma fille dans le film m'explique qu'elle ne peut pas avorter, ça me replonge immédiatement dans l'époque. Être enceinte, ne pas vouloir ou pouvoir avorter, ni quitter son mari... Je me souviens très bien que c'était courant. Les jeunes femmes d'aujourd'hui ont toujours connu ces droits, elles ne se rendent pas compte du changement qui s'est opéré en 30 ans. Il faut dire qu'il a été incroyablement rapide.
Catherine Deneuve, Dossier de presse du film

L'expérience d'avoir déjà travaillé ensemble [avec François Ozon] a rendu les choses beaucoup plus faciles. J'avais une connaissance de lui, et lui de moi, ça fait gagner beaucoup de temps. Et tant mieux car je craignais un peu le rythme du tournage et le fait d'être de toutes les scènes... Effectivement, ça a été un rythme incroyable, tout à fait dans le sens du film. François ne perd jamais de temps, on n'attend jamais avec lui. Il est rapide, très intense, vif, incisif, léger. En même temps, il est très pointilleux. J'ai l'impression que nous travaillions dans la même direction. C'était un film très écrit et cadré, mais à l'intérieur de ce cadre, François laissait beaucoup de liberté aux acteurs. Je me suis sentie très proche du film et du projet, j'avais toujours l'impression d'être portée. Et puis le fait de tourner en Belgique... C'est toujours mieux de tourner en dehors de Paris : on se voit beaucoup plus que quand chacun rentre chez soi le soir. Cela favorise l'esprit de troupe. C'était un tournage très joyeux et intense, l'équipe belge était formidable et nous étions tristes de nous quitter à la fin du film. L'ambiance d'un tournage est quelque chose d'imprévisible, ça dépend beaucoup du metteur en scène et de l'équipe. L'atmosphère du tournage est vraiment importante pour la réussite d'un film, surtout quand c'est une comédie : il faut qu'il y ait une certaine légèreté et une gaieté en tout. Il n'empêche, quand j'ai fini le film, son rythme m'a semblé rétrospectivement assez brutal !
Catherine Deneuve, Dossier de presse du film

Il y a un mélange de drôlerie et d'émotion. Je voulais absolument être sincère, jouer mon personnage et les situations au premier degré, on en avait beaucoup parlé avec François. J'ai essayé de ne jamais tomber dans la fabrication, d'être le plus ingénue possible, de provoquer l'empathie du spectateur envers Suzanne, d'exprimer combien elle est brimée par un mari très autoritaire. Du coup, quand elle accède au pouvoir, on a envie de ce retournement, on est content de cette revanche.
Catherine Deneuve, Dossier de presse du film

Quand il y a une très longue préparation des costumes, quelque chose inconsciemment se met en place par rapport au personnage, les vêtements indiquent des attitudes. Pascaline Chavanne est une costumière formidable. C'est une mine, elle fait des recherches incroyables et ensuite beaucoup de propositions. Au fur et à mesure, on voit la silhouette se dessiner, ce qui aide beaucoup quand il s'agit d'un rôle de composition comme Potiche. Il n'y avait pas d'idée arrêtée au départ mais au fur et à mesure des essayages, la réflexion s'affinait, on se rendait compte que des couleurs ou des formes ne marchaient pas. L'enjeu était de rester dans l'époque du personnage tout en la stylisant. Il fallait que les costumes soient à la fois drôles et crédibles.
Catherine Deneuve, Dossier de presse du film

Il s'agit d'un jogging refait selon les modèles d'époque, avec les mêmes matières. Ce vêtement donne la direction dans laquelle le personnage va basculer mais... elle a encore ses bigoudis sur la tête ! C'est moi qui avais proposé cette idée, pour casser l'image trop moderne du jogging. Si en plus elle avait porté un bandeau dans les cheveux, elle aurait fait d'emblée bourgeoise libérée alors qu'elle ne l'est pas encore. Il fallait trouver une allure plus décalée pour cette première scène afin de donner tout de suite le ton du film.
Catherine Deneuve, Dossier de presse du film

[Avec Gérard Depardieu] Ça fait des années qu'on se retrouve régulièrement... Et à chaque fois, il y a une évidence. Je l'aime et l'admire énormément, c'est un acteur d'une présence et d'une chaleur pour ses partenaires... Et puis il est drôle et... très impatient ! Il n'aime pas répéter, il aime tourner, a tendance à vouloir accélérer les choses. On a eu de la chance que François ait cette même rapidité de rythme. Je crois que Gérard s'est beaucoup amusé à incarner ce syndicaliste, il était tout de suite tellement le personnage, de manière très fluide. François s'est servi de sa présence incroyable dès l'écriture des scènes. Il savait que le fait que le personnage soit joué par lui dépasserait le texte et les situations.
Catherine Deneuve, Dossier de presse du film

Autant Gérard travaille de manière directe et instinctive, autant Fabrice est très soucieux de ce qu'il a imaginé vouloir faire. Il a déjà complètement construit son personnage quand il arrive sur le plateau, parfaitement dans la situation. C'est un acteur de théâtre avant tout. Avec Gérard, on peut modifier les choses à la dernière minute. Avec Fabrice, c'est un peu plus compliqué car il est dans une technique à l'opposé de celle de Gérard. Il est très brillant et a beaucoup d'autorité. Son personnage est vraiment drôle et il est allé à fond dans le côté nerveux, irascible, coléreux et en même temps touchant quand il se rend compte que finalement, personne n'est indispensable, pas même lui, et qu'il n'est pas Citizen Hearst !
Catherine Deneuve, Dossier de presse du film

 

Extraits d'interviews de François Ozon


Je voulais garder une dimension théâtrale, mais réaliser une comédie ancrée dans la réalité, avec une héroïne à laquelle on puisse s'identifier, et donc s'attacher. Pour avoir travaillé avec Catherine Deneuve sur "Huit femmes" je savais qu'avec elle, on y croirait tout de suite. Et puis c'était amusant de choisir une femme aussi moderne qu'elle, qui ne se laisse pas manipuler et dit toujours ce qu'elle pense !
François Ozon, Le Journal du Dimanche 2010

Quand j'ai lu la pièce, je l'ai trouvée très drôle mais ce qui m'a le plus touché, c'est la relation amoureuse, presque tragique, entre Suzanne et Babin. J'y ai tout de suite vu un fil mélodramatique : exprimer le temps qui passe, les désillusions amoureuses, la vieillesse, une certaine mélancolie... J'aimais beaucoup la scène où Babin propose à Suzanne de refaire sa vie avec lui, mais elle trouve que ce n'est plus de leur âge. Il me semblait qu'on pouvait le jouer autrement que sur le mode ironique et distancié du boulevard.
François Ozon, Dossier de presse du film

Il me semblait indispensable qu'au cinéma, le personnage ressente la violence des coups qu'elle prend, qu'elle soit vraiment humiliée et que l'actrice joue cela au premier degré. Les premières scènes qui faisaient énormément rire au théâtre sont davantage cruelles dans mon film. Assumer dès le départ cette cruauté pouvait rendre d'autant plus jubilatoires les retournements successifs de la suite du film. Je voulais que le spectateur puisse être ému et qu'il s'identifie à "cette potiche qui ne finit pas cruche". En cela, le film est féministe : il prend au sérieux le trajet du personnage, on la suit, on l'aime et on se réjouit de son épanouissement, comme dans les success story américaines.
François Ozon, Dossier de presse du film

Plutôt que trouver un double ou une pâle copie de Jacqueline Maillan, j'ai tout de suite pensé à aller aux antipodes, en proposant le rôle à Catherine Deneuve, qui, je le savais depuis "Huit femmes", allait savoir donner corps au personnage et lui apporter la profondeur nécessaire pour une identification. Avec elle, toutes les situations sont concrètes, incarnées et créent une empathie avec le personnage. Au départ, le personnage de Suzanne semble caricatural comme les autres personnages : c'est une petite dame patronnesse de province, qui s'occupe de son foyer, mariée à un notable, mais peu à peu, elles'émancipe et n'arrête plus de se transformer. J'avais envie de partir de ce personnage pour arriver à la femme et finir avec l'actrice dans la dernière scène.
François Ozon, Dossier de presse du film

Ce fut une joie de retravailler avec Catherine. Sur "Huit femmes", nous avions connu des tensions, c'était un film choral où je m'étais astreint à une certaine neutralité : elle était une parmi huit. Nous n'avions pas eu la relation que nous aurions souhaité avoir l'un et l'autre. Pour "Potiche", une complicité nous a unis, du début du projet jusqu'à la fin. Je l'ai vue très en amont, avant même d'avoir des producteurs : "Ça vous amuserait de jouer une potiche ?!". Tout de suite, elle a été partante. Pour moi, c'était important qu'elle me donne son accord de principe pour lancer le projet. Elle a suivi l'écriture du scénario, la production, le casting... Elle s'est beaucoup investie dans ce personnage qu'elle aimait, il y a eu beaucoup de plaisir et d'amusement sur le tournage, qui fut très joyeux.
François Ozon, Dossier de presse du film

Pour entourer Suzanne, cette femme française, il me fallait deux poids lourds, deux hommes forts que l'on puisse opposer, deux acteurs français qui représentent deux courants de jeu différents. Quand on imagine l'amoureux de Catherine Deneuve au cinéma, c'est Gérard Depardieu qui vient naturellement à l'esprit. Grâce à tous les couples qu'ils ont déjà formés au cinéma, je savais que ça fonctionnerait, qu'il y avait une alchimie magique entre eux, qu'ils auraient du plaisir à être ensemble et que les spectateurs en auraient à les voir à nouveau réunis en vieux amants. Babin est un des personnages que je préfère, c'est un amoureux transi resté bloqué dans le passé, dans ses combats. En même temps, c'est le personnage le plus émouvant, il a envie de changer de condition, d'être père, de devenir le compagnon de Suzanne, d'avoir presque une vie bourgeoise : "J'ai droit moi aussi à ma part de bonheur...". Et je ne voyais que Gérard Depardieu pour incarner cet homme fort, rugueux, qui cache une vulnérabilité et un grand sentimental. Gérard, à la première lecture, s'est beaucoup amusé de ce personnage, qu'il avait l'impression d'avoir connu, et très vite on s'est inspiré pour sa coiffure de la coupe au bol du syndicaliste Bernard Thibault.
François Ozon, Dossier de presse du film

Pour Robert Pujol, Fabrice Luchini s'est aussi tout de suite imposé. Je trouvais risqué mais intéressant de le confronter à Catherine Deneuve. Ils sont tellement opposés dans leur manière de travailler, dans ce qu'ils dégagent et dans leur passé de cinéma. C'est un couple improbable, comme l'est celui de Robert et Suzanne, et je sentais que c'était propice à la comédie. Dans la pièce, Robert est le cliché du mari et patron odieux, réactionnaire, plein de mauvaise foi, proche des personnages joués par Louis de Funès dans les années 70, qui traite ses ouvriers de façon paternaliste et ses proches comme des employés à sa botte. Mais j'ai aimé lui apporter une autre dimension, plus enfantine: ce personnage censé représenter le patronat et un certain machisme se révèle vers la fin presque un petit garçon qui se fait dévorer par sa femme et la rejoint dans son lit pour quémander un baiser. Sachant que je l'avais beaucoup aimé dans les films de Rohmer, Fabrice était très surpris que je lui propose ce rôle, mais très vite il s'est emparé de Robert Pujol et a su lui apporter ses excès, sa frénésie et sa folie d'acteur, qui n'a peur de rien et s'amuse d'un rien.
François Ozon, Dossier de presse du film

Emmène-moi danser ce soir de Michèle Torr est la chanson qui s'est le plus vendue en France en 1977-78. Une femme qui demande à son mari de s'occuper d'elle, comme avant... Cela renvoyait directement à la position de Suzanne au début du film. Quand Catherine danse et chante dans sa cuisine, l'idée était de rester ancré dans la réalité du personnage, que Catherine continue à ranger sa cuisine comme tous les matins, que cela reste très concret et quotidien, qu'on sente que cette femme est heureuse dans sa cuisine, malgré tout. À la fin du tournage de la séquence, Catherine m'a avoué, après avoir vidé une dizaine de fois le lave-vaisselle : "Ça me rappelle la scène du cake d'amour dans Peau D'âne". Je n'y avais pas du tout pensé, mais cette évocation m'a ému.
François Ozon, Dossier de presse du film

Pour la danse au Badaboum, c'est Benjamin Biolay qui m'a conseillé la chanson d'Il était une fois que je ne connaissais pas : "Viens faire un tour sous la pluie". Elle avait l'avantage de coller complètement à l'époque dans ses arrangements et de proposer pour la chorégraphie deux tempos différents : un côté slow et un autre disco pour les refrains, dans l'esprit des Bee Gees. Pour cette danse entre Suzanne et Babin, il s'agissait d'assumer complètement le couple mythique Deneuve/Depardieu. L'artifice est ici nécessaire : ils regardent la caméra, c'est un moment hors du temps, un peu magique. On n'est plus dans le réalisme, mais dans la vérité et l'incarnation de ce couple qui éprouve une grande tendresse et s'amuse.
François Ozon, Dossier de presse du film

"C'est beau la vie", la chanson chantée par Suzanne à la fin du film, a été écrite par Jean Ferrat dans les années 60 pour Isabelle Aubret, qui avait survécu à un grave accident de voiture. L'utiliser dans un cadre plus politique, à la fin du meeting, me semblait lui donner une autre dimension, après avoir suivi le parcours de Suzanne et son émancipation. Avec Benjamin Biolay, nous avons tenu à ce que la voix de Catherine soit mise en avant, enregistrée de manière très réaliste, sans retouches, dans toute sa fragilité et sa vérité. Il n'était pas prévu dans le scénario que Babin l'écoute à la radio mais j'ai improvisé cette scène avec Gérard, un jour, en fin de journée. J'avais envie qu'on le revoie une dernière fois après leur coup de téléphone et j'ai donc lancé la musique pour voir ce qu'il allait faire, le laissant improviser... Le voir écouter la voix de Catherine et chantonner en même temps fut un des moments les plus émouvant du tournage.
François Ozon, Dossier de presse du film

Extraits d'interviews de ses partenaires

Derrière son allure classique, c'est une grande fantaisiste.
Fabrice Luchini, Le Journal du Dimanche 2010

Extraits de critiques

Catherine Deneuve est époustouflante dans cette fantaisie boulevardière.
Thierry Chèze, Studio CinéLive 2010

 

2010
Rôle de Suzanne

Réalisateur : François Ozon
Acteurs : Fabrice Luchini, Gérard Depardieu, Karin Viard, Judith Godrèche, Jérémie Rénier, Elodie Frégé, Sergi Lopez
Scénario : François Ozon
Photo : Yorick Le Saux
Musique : Philippe Rombi

Résumé : En 1977, dans une province de la bourgeoisie française, Suzanne Pujol est l’épouse popote et soumise d’un riche industriel Robert Pujol. Il dirige son usine de parapluies d’une main de fer et s’avère aussi désagréable et despote avec ses ouvriers qu’avec ses enfants et sa femme, qu’il prend pour une potiche. À la suite d’une grève, Suzanne se retrouve à la direction de l’usine et se révèle à la surprise générale une femme de tête et d’action. Mais lorsque Robert rentre d’une cure de repos en pleine forme, tout se complique…


Festival de Venise 2010

Photos du film

Photos du tournage

Photos de la présentation
à la Mostra de Venise

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Making of

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Vidéo 2
Vidéo 3



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