Sa carrière / Films / Rois et reine
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Anecdotes

Catherine Deneuve joue une psychiatre féministe, à qui Mathieu Amalric déclare que les femmes n'ont pas d'âme, et qu'à ce titre il n'a pas à lui ouvrir la sienne...

Dans la seconde scène, il lui dit timidement : "On vous a déjà dit que vous étiez très très jolie ?" Et elle répond froidement, mais avec ironie : "Oui, ça je l'ai entendu souvent. Merci".

Extraits d'interviews de Catherine Deneuve

Quand j'ai rencontré Arnaud, c'était pour lui dire que j'aimais énormément son cinéma, mais que là, dans ce film, je n'avais rien à faire. Et, en un quart d'heure, je l'ai trouvé tellement charmant, désarmant, que je lui ai dit : "Oui, je vais le faire !" Je ne le regrette pas.

Lorsque j'ai rencontré Arnaud, je suis venue au rendez-vous pour lui expliquer les raisons de mon refus, et je suis repartie avec le rôle de la psychiatre. Il parle tellement bien du cinéma... Avec lui, on tourne vite, c'est très étonnant, étourdissant. Il est volubile, il cherche, il reprend, on ne s'arrête pas. Il m'a offert une scène qui procure au maximum le plaisir de jouer à deux. Mathieu Amalric est un malade épatant, qui m'a surprise autant qu'il surprend et amuse la psychiatre. Quand j'ai vu le film, je me suis laissé embarquer. C'est tout ce que j'aime dans le cinéma : un univers autonome, avec ses propres règles, une bande-son travaillée à l'extrême aussi importante que l'image...

Extraits d'interviews d'Arnaud Desplechin

Comme disait François Truffaut, il est toujours plus agréable de tourner avec des acteurs intelligents ! Ce qui caractérise Catherine Deneuve, c'est son intelligence - du scénario, du jeu -, sa modestie et son sens de l'humour. Il me fallait une actrice pour tenir tête à Mathieu Amalric et gagner la scène, et c'était la seule capable de faire cela. Elle tenait à faire ce film : elle a tourné ses scènes pendant qu'elle jouait également le rôle de Marie Bonaparte, ce qui assez assez drôle puisque dans mon film elle joue une psychiatre alors que dans "Princesse Marie" c'est une patiente !
Arnaud Desplechin, Conférence de presse au Festival de Venise 2004

Je suis parti de Delphine Seyrig, la marraine dans "Peau d'âne", la fée. Je pensais que mon précédent film, "Léo...", était pour les garçons. Et que celui-là serait pour les filles. Donc, il y avait cette scène où un type doit dire à une femme que les femmes n'ont pas d'âme. Je savais qu'il fallait que la femme gagne la scène, bien sûr, mais que la scène reste scandaleuse. Comme le personnage d'Ismaël est très puissant dans le film, c'était difficile de trouver une actrice avec qui j'ai autant de plaisir à ce qu'elle gagne à plate couture. Ça, c'était un souci pratique. Et Mathieu fut si vaillant ! Ensuite... Eh bien, quand j'ai écrit un scénario, j'essaie de l'étudier comme si c'était un texte écrit par un autre. Et je me suis rendu compte qu'il y avait deux personnages, et seulement deux, qui rencontraient Nora et Ismaël, qui joueraient chacun avec Emmanuelle et Mathieu : Elias, le fils de Nora, et Mlle Vasset. La scène de la rencontre entre Deneuve et Devos intervient mathématiquement au cœur du film. Alors je me disais que ce serait bigger than life, très féérique, si ces deux personnages, l'enfant et la psychiatre, étaient interprétés l'un par un enfant, donc un parfait inconnu, et l'autre par la plus grande star française. J'avais envie que Catherine Deneuve et Valentin Lelong, qui joue le petit Elias, occupent les deux pôles extrêmes du film. Si Catherine avait dit non, j'aurais modifié la construction, je suppose...


Extraits de critiques

Que Desplechin connaisse le fonctionnement intime de l'humain, il n'est guère permis d'en douter : le film se nourrit de ces errances borderline, de ces vertigineuses failles d'angoisse (la sœur de Nora, en perpétuel exil), de ces coups de semonce tout en gueule (celle d'Ismaël, qui fustige la déraison) et que le cinéma véhicule pourtant souvent mal. Ici, c'est l'humour qui avalise tout, qu'il soit caustique (Deneuve, en médecin très chic, se fait copieusement traiter de connasse) ou surréaliste (la virée d'Ismaël chez sa psy). On ne sait jamais où l'on est dans "Rois et reine", dans quel registre on nous débarque, ou ce qui réunit les deux entrelacs narratifs Nora / Ismaël. C'est pourtant avec un étrange bonheur - peut-être parce que la forme du film est immédiate, ultra-contemporaine - que l'on ressent l'immensité des thèmes abordés et qui se dérobent, tels des anguilles, dans la folie de ces deux parcours inverses.

Grégory Alexandre, CinéLive 2005

 

2004
Rôle du Docteur Vasset

Réalisateur : Arnaud Desplechin
Acteurs : Mathieu Amalric, Emmanuelle Devos, Nathalie Boutefeu, Maurice Garrel
Scénario : Arnaud Desplechin, Roger Bohbot
Photo : Eric Gautier
Musique :

Résumé : Deux histoires liées inexorablement : celle de Nora, devant accepter la mort de son père, et celle d'Ismaël, son ex-mari, enfermé à la demande d'un tiers dans un hôpital psychiatrique, et à qui elle demande d'adopter son fils Elias. Son refus est pour lui le plus beau cadeau qu'il peut faire à Nora.

Festival de Venise 2004
Festival de Toronto 2004
Festival de New York 2004
Festival de Vienne 2004

Prix
Prix Louis Delluc 2004



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