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"J'ai toujours l'envie"

Après son apparition dans "Le concile de pierre" avec Monica Bellucci, Deneuve partage avec Gérard Lanvin, Emmanuelle Béart et Miou-Miou l'affiche du "Héros de la famille" de Thierry Klifa, qui sort aujourd'hui dans cinq cents salles. Nous avons rencontré l'actrice à la Cigale, à Paris (XVIIIe), sur le tournage de son prochain film, "Après lui", de Gaël Morel, dont elle tient le rôle principal.

On imagine que vous êtes très sollicitée. Qu'est-ce qui vous fait accepter tel ou tel film ?
Avant tout, la qualité du scénario. J'ai de la chance car, c'est vrai, j'en reçois beaucoup. Cela fait longtemps que je fais du cinéma et ça me fait toujours très plaisir de voir que des gens pensent à moi. En France, ce sont souvent les metteurs en scène qui écrivent leur scénario. Et, à travers ce qu'on lit, on sent beaucoup de choses de la personnalité de l'auteur. Apres, bien sûr, le contact avec le réalisateur fait aussi que je me décide à dire oui ou non.

De quoi parle "Le héros de la famille", que Thierry Klifa a coécrit avec Christopher Thompson ?
Toute l'histoire tourne autour d'un cabaret de nuit, à Nice, et d'un homme qui en a été l'âme. A l'occasion de ses obsèques, tout le monde va se retrouver là. Et si chacun a fait sa vie, beaucoup de choses non dites vont ressortir. Le deuil est quelque chose de violent qui ramène toujours des souvenirs mal digérés.

Votre personnage d'Alice Mirmont est l'une de ces "revenantes"...
Ce cabaret est un lieu où elle a travaillé et qu'elle a quitté vingt ans auparavant. Elle a son franc-parler et traite son fils Nino (Michaël Cohen) comme n'importe qui, parce qu'elle n'a vraiment pas un instinct maternel très développé. Elle est brusque, elle balance. Et j'ai adoré ça.

Alice débarque à Nice et retrouve son ex-grand amour, que joue Gérard Lanvin…
Il me tuait dans "Le choix des armes", d'Alain Corneau [rires]. Là, c'est vraiment la première fois qu'on a des scènes ensemble. Dans le travail, Gérard est très sérieux et pudique. A l'écran, il dégage quelque chose d'incroyablement fort et viril.

Et avec Miou-Miou ?
C'est la première fois qu'on travaille ensemble. Quand j'ai su qu'elle était dans le film, cela a beaucoup compté dans ma décision. Je la connais dans la vie. Cest une femme que j'aime beaucoup.

Vous vous intéressez aux entrées de vos films ?
Bien sûr que c'est important. Surtout pour "Le héros de la famille", qui est un film assez lourd. Mais pour moi, ce n'est pas un critère absolu. Il n'y a aucune certitude en matière de succès ou d'échec. Je suis habituée à faire des films d'auteur et je sais qu'ils n'ont pas toujours l'adhésion du public. Un film peut trouver son public, mais pas toujours le grand public.

Après Guillaume Nicloux pour "Le concile de pierre" et Thierry Klifa, vous tournez "Après lui" sous la direction de Gaël Morel. Vous appréciez la nouvelle génération de metteurs en scène ?
Je n'attache pas trop d'importance à l'âge des réalisateurs, mais plutôt à leur état d'esprit. Par ailleurs, c'est vrai qu'ils sont encore dans une envie, un enthousiasme qui me conviennent bien.

Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui vous êtes toujours au top en tournant un à deux films par an ?
Le cinéma et les gens qui le font me motivent toujours. Je vais voir beaucoup de films. Et j'ai toujours l'envie. Franchement, si les films qu'on me propose n'étaient pas intéressants, je ne pense pas que je continuerais.


Par : Alain Grasset


Film associé :
Le héros de la famille



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