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Deneuve l'audacieuse

Catherine Deneuve est une décoratrice d'intérieur. On nous l'avait caché. On l'apprend en allant la retrouver en cette fin d'après-midi d'automne dans un bar parisien semi-privé qu'elle a aménagé, puisqu'elle a également ce don, voilà quelques années. On l'y sent en confiance. La commande est rapidement prise, un café serré pour elle, des infusions au gingembre pour Têtu - elle le conseille vivement, ça revigore puisqu'il fait humide, crépusculaire. Si l'intérieur du bar offre de profonds canapés, des lumières chaudes, elle a pourtant choisi de s'installer sur la terrasse, petite, abritée, où l'on s'assied sur de rudes chaises en bois. Les gens de son équipe, les attachés de presse notamment, ne sont pas très loin, à portée d'oreille. Qu'importe ! Elle se montrera drôle, fantasque et, ainsi qu'elle l'a souvent affirmé, ravie de se faire bousculer un peu, de se laisser surprendre - mais cela reste avant tout un art de la conversation, car fondamentalement, voilà des années que Catherine Deneuve maîtrise son discours à la perfection, ne divulgue rien de sa vie privée, pas grand-chose du reste. Dans cet espace restreint qui est le nôtre, elle nous laisse cependant entrer avec une rudesse assez sexy, une voix que l'on entend enfin pour "de vrai" et qui fait bizarre tant elle est semblable à celle de ses films, grave et nerveuse. Elle est à la fois pleinement dans son rôle de reine du cinéma français et pas du tout. Elle complimente sur un chapeau, parle d'une chaîne de cafés américaine connue pour ses grands fauteuils de cuir et comment, aux États-Unis, elle arrive à s'y rendre sans problème, puis évoque les films de vampires qu'elle adore et trouve très érotiques. On apprend aussi qu'elle reçoit à dîner après notre rendez-vous, qu'il faut accélérer le mouvement alors qu'on tente au contraire de gagner du temps. À 66 ans, Catherine Deneuve a joué dans des films si monumentaux et fragiles qu'il est impossible de les citer (on dira juste, au hasard ou presque : "Répulsion", "Les Parapluies de Cherbourg", "Le Dernier Métro", "Indochine", "Huit femmes"). En allumant cigarette sur cigarette, des ultrafines, elle s'amuse de se retrouver dans Têtu pour la troisième fois déjà, à l'occasion de la sortie de "Potiche", le film très drôle et plutôt grinçant de François Ozon. Elle y campe une bourgeoise qui prend le pouvoir sur son macho de mari qui la sadise, dans un décor de France 1977, sous-pulls et Michèle Torr. C'est parti pour quarante minutes d'entretien, soit, en "Deneuve time", une éternité...

Vous sortez "Potiche", de François Ozon, qui est un film savoureux et...
Ah, j'aime ce mot : savoureux ! (Rires.)

Vous y avez pris du plaisir ?
Énormément. C'était un tournage lourd parce que j'étais de toutes les scènes et que François imposait un rythme très soutenu. Mais quel délice !

De Ozon à Honoré ou Téchiné, vous avez un faible pour les cinéastes sensibles et talentueux... (Elle rit, ne répond rien...) Qui ont également un faible pour vous.
Disons que ce sont des cinéastes qui m'intéressent, même si moi, en tant que spectatrice, je vais voir toutes sortes de films, même des films que je ne voudrais jamais faire. Et oui, j'ai la chance de travailler avec des metteurs en scène qui écrivent leurs propres scénarios et qui, surtout, aiment les acteurs.

Pensez-vous représenter, pour ces metteurs en scène, l'image de la "Femme française" avec un grand "F", une image fantasmée d'homosexuel ?
Pour certains, oui, peut-être. Mais après avoir tourné plusieurs films avec un même cinéaste, les rapports changent. Et maintenant, il faut reconnaître qu'il s'agit plutôt d'une image maternelle. Je pense que je dégage pour eux quelque chose de l'ordre de la protection, de l'expérience.

Mais dans "Potiche", il y a encore de la séduction : vous n'y êtes pas qu'une mère...
Oui, oui, bien sûr. (Sourire) De toutes les façons, avec François (Ozon), il y a toujours du sexe... Et s'il n'y en a pas
de manière évidente, il faut qu'on en parle et que cela se sente. Il est très coquin.

Et vous aussi ! À force, cela vous a agacée que l'on vous décrive comme une femme froide ? Des décennies de méprise, c'est énervant ?
Non, ça m'est égal. Ce qui compte, c'est ce que je vis et comment je le vis. Cela m'embêterait, en revanche, si je ressentais une appréhension à mon égard dans le travail. Parfois, je brise très vite la glace pour éviter de perdre du temps, pour éviter que les gens soient impressionnés.

Vous aimez vous balader incognito ?
Pas spécialement, mais j'aime décider de faire telle ou telle chose sans dépendre d'une structure, ni de gens qui me lanceraient, soi-disant pour mon bien : "Ah, il faut que la voiture soit là ! Et as-tu prévenu untel ?" Non, je préfère rester assez libre.

Libre, on a l'impression que vous l'avez toujours été, dans votre vie, votre carrière, même très jeune...
Oui. On me dit souvent : "Ah, que vous étiez courageuse !". Mais ce n'est pas du courage que de briser les tabous. (En 1963, à 19 ans, elle a un fils hors mariage avec Roger Vadim - un vrai scandale à l'époque -, Vadim qui avait déjà vécu avec Brigitte Bardot et Annette Stroyberg, et qui, après Deneuve, aimera Jane Fonda). Ce n'était pas du courage, plutôt une forme d'obstination, parce que j'estime que dans le domaine de la vie privée, personne ne peut imposer quoi que ce soit. C'est l'espace de la plus grande liberté. On n'en profite en général pas assez...

Vous avez eu des aventures avec des hommes qu'on peut qualifier d'hommes à femmes. Et vous, êtes-vous une femme à hommes ?
Non. Et je n'ai pas connu beaucoup d' "hommes à femmes". Certains avaient cette réputation parce qu'ils étaient des séducteurs, mais, au fond, ces hommes étaient extrêmement sensibles, pas du tout sûrs d'eux. Je connais des hommes beaucoup plus discrets qui ont de ces aventures… Il faut se méfier des rumeurs, des idées reçues. Si quelques hommes aiment séduire, cela ne veut pas dire qu'ils couchent forcément avec la partenaire d'une soirée.

Dans Têtu, vous êtes apparue à deux reprises. Voilà la troisième, en couverture de surcroît. Cela signifie quoi pour vous ? Quelque chose d'encore singulier, ou une promotion de film comme une autre ?
C'est assez singulier, oui. D'ailleurs hier (la session photo a eu lieu la veille de notre rencontre), il y a eu un malentendu. J'ai cru que c'était avec François Ozon que j'allais poser, et quand j'ai vu que c'était ce jeune homme, et qu'il était nu, je me suis dit : "Ah non, je ne suis pas Mae West, je n'ai pas envie de poser comme ça avec un type à poil..." (Rires). C'était quand même Satoshi qui faisait la photo, je le connais, un très bon photographe, donc, bon, j'y suis allée. Mais cela reste très difficile de faire passer l'idée d'un homme potiche, non ?

C'est la ligne de Têtu. Le modèle de couverture est toujours relativement dénudé...
Mais que ce soit un homme dont on voit les fesses !

C'était en honneur d'un événement exceptionnel : vous !
Il était tout nu, ce jeune homme charmant. Enfin, c'est idiot ce que je dis, charmant, il ne l'était peut-être pas, je ne le connais guère... Il y avait une autre raison à ma réticence : je ne voulais pas que tout cela soit perçu comme une transgression facile, vous voyez, simplement pour le plaisir d'une promotion décalée. Et puis je me suis souvenue que j'avais déjà fait la couverture de Têtu (en 1995) et je me suis dit : " Oh merde, il faut aussi s'embarquer dans ce genre de choses ! "

Quelle place occupez-vous dans le milieu du cinéma ? Vient-on vous voir, vous solliciter, en êtes-vous un peu la reine ?
Ah non ! Je ne me laisse pas enfermer là-dedans. Il ne faut pas me demander de présider tel ou tel machin ! J'ai présidé le festival de Venise, je trouve que c'est déjà beaucoup. Je me méfie beaucoup de cela, "la grande dame du cinéma français"... Je me suis toujours méfiée des titres, des reconnaissances, des médailles, des prix. Et je ne vis pas vraiment dans le milieu du cinéma. J'ai une vie personnelle assez... Comment dire ? Assez...

Intense ?
Oui, et aussi amicale, affectueuse. Ma vie est faite de beaucoup de choses, et je consacre beaucoup de temps aux gens que j'aime donc tout cela est fort rempli, merci !

Vous êtes-vous volontairement mise en retrait ?
Non, mais je n'ai jamais trouvé dans ce monde-là quelque chose qui m'attirait suffisamment pour faire des sacrifices. Je préfère dîner avec un ami plutôt que d'aller à une première. Ce sont des moments qui sont filmés, photographiés, tout ça se raidit, devient guindé, coincé. Je n'ai pas du tout envie de m'emmerder à perdre du temps à ça. Je préfère vivre beaucoup plus normalement.

Ces doubles vies menées par des acteurs et actrices, vous souvenez-vous d'en avoir été choquée, à vos débuts ? Choquée qu'ils aient à se cacher ?
Non, parce qu'on ne peut pas faire évoluer les gens trop vite. Et l'appréhension que des faits soient repris, détaillés, commentés d'une façon qui est tellement éloignée de ce que l'on vit... Oui, je comprends très bien les gens qui choisissent une double vie pour ne pas avoir d'emmerdements.

C'est un peu ce que vous avez fait. Votre goût du secret... (Rires).
Oui, en quelque sorte. Vie secrète ou double vie : cela permet surtout qu'on vous foute la paix. Je suis pour qu'on mène la vie qu'on veut, et si ça doit être une double vie, eh bien d'accord !

Vous êtes-vous exprimée sur l'affaire Polanski ? Avez-vous maintenu des liens amicaux, professionnels avec lui, qui vous a fait tourner dans "Répulsion" (1965) ?
Oui, je me suis exprimée auprès de lui. J'ai trouvé assez ignoble, en fait, tout ce qui lui était arrivé. Vous savez, on ne demande pas toujours la carte d'identité aux gens qu'on rencontre, surtout le soir quand on a un peu bu. Tout cela est hypocrite. Aujourd'hui encore, regardez, il y a des sportifs qui se font prendre avec des mineures qui ont l'air d'avoir 20 ans !

(Quelqu'un derrière nous a dû lui faire signe. Elle dit : "Oh ! il faut qu'on y aille ! J'ai complètement oublié que j'avais un dîner à la maison. C'est une catastrophe. Il faut qu'on s'arrête chez Dalloyau. J'espère que c'est encore ouvert. Sinon, je pique des trucs ici..." Un cocktail se prépare dans le bar, elle rit).

La mode continue-t-elle de vous intéresser, après Saint Laurent ?
Gaultier, Ghesquière chez Balenciaga, Elbaz chez Lanvin, oui. Sinon... Cela dit, il est intéressant d'observer comment les gens s'habillent aujourd'hui, ça dit quelque chose de fort. Entre le prêt-à-porter de luxe et les H&M, Zara ou Uniqlo, on peut vraiment s'amuser.

On vous aurait vue, un matin de soldes, toute seule chez Uniqlo, sans cour ni escorte ?
Eh bien oui, c'était la collection de Jil Sander, j'avais envie d'acheter des trucs basiques et je savais que passé le premier jour, je ne trouverai plus rien dans ma taille. Chez Uniqlo comme chez H&M, quand ils font de telles opérations, tout part dans la matinée.

Féminine, et solitaire, parfois... Vous aviez parlé, dans une interview, de votre côté "femme virile".
Parce que Gérard Depardieu avait dit que j'étais l'homme qu'il voulait être. Il évoquait ma virilité comme je pouvais parler de sa féminité.

Mais on convoque plus facilement la féminité de certains hommes que la virilité de certaines femmes.
C'est une erreur ! Il y a des femmes qui ont des relations amicales avec des hommes, comme moi, par exemple. J'ai été très proche de Gainsbourg pendant longtemps, or pour beaucoup de gens, cela reste ambigu. On nous a vus sortir ensemble le soir, la nuit, tard... Cela a suffi à faire croire je ne sais quoi.

A propos de confusion des genres : en 1983, vous tourniez dans le vampirico-lesbien "Les Prédateurs", de Tony Scott. Avez-vous été harcelée après ?
Un peu. (Rires). Surtout à l'étranger. Quand je signais des autographes, j'en voyais arriver de loin et je me disais : "Oh, ça, c'est l'effet Prédateurs..." Des ongles noirs, une allure un peu gothique... Vous voyez ?

(On voit très bien... Et pour illustrer le côté dessalé de la dame Deneuve, voilà l'extrait d'une interview de 1962 parue dans le magazine Ciné Télé Revue. Qui livre l'instantané d'une époque - autres temps, autres mœurs -, et qui révèle une jeune femme à qui, déjà, on ne la faisait pas : - Donc, vous vous considérez toujours comme la fiancée officielle de Roger Vadim ? - Qu'entendez-vous par "fiancée officielle" ? - La fiancée officielle se définit habituellement comme celle qui a reçu une promesse formelle de mariage de l'homme qu'elle aime. - Pour l'instant, je n'éprouve aucun désir de me marier. - Mais vous avez eu un fils de Vadim. Une fille dans votre position ne devrait-elle pas se préoccuper de régulariser sa situation ? - En général, on agit ainsi. Mais parfois les choses vont d'une autre manière, à cause de l'éducation que l'on a choisie, à cause du milieu dans lequel on est contraint de vivre et de la conception qu'on a de la vie ". Revenons à 2010. La "fille" de jadis a conservé sa verve, sa langue bien pendue mais elle a appris à mesurer le danger du venin qu'on peut distiller, qui peut vous atteindre aussi).

Dans "Potiche", vous vous lancez dans la politique. Et dans la réalité ?
Je la frôle dans "Potiche", moins dans la vie. Je m'exprime très rarement là-dessus lors des conférences de presse. Je trouve cela assez déplacé, en général, que les acteurs donnent leur opinion publiquement. Je le fais auprès de mes amis, car la politique m'intéresse, je lis beaucoup de journaux. Mais je trouve qu'aujourd'hui, il faut se méfier. On est vite piégé. Si on me pose des questions sur Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse à Toronto [au dernier Festival international du Film, en septembre], c'est "no comment". De loin, c'est trop facile de céder à la tentation du mot d'esprit.

Comme la sortie à l'étranger de Depardieu, qui a éreinté Juliette Binoche ?
À mon avis, il ne s'est pas rendu compte de la portée de ce qu'il disait. Il a dû trouver qu'il y avait une espèce d'inflation sur Juliette, entre Cannes, l'exposition de photos, la danse, etc. Qu'a-t-il dit déjà? Qu'elle n'était pas une bonne actrice ? Bon, je comprends que des acteurs n'en aiment pas d'autres, et inversement. Mais là, quand même, Juliette ! C'était très outré. Il peut être de très mauvaise foi, Gérard.

Qu'est-ce qui vous excite aujourd'hui ? Le cinéma ?
Le cinéma, oui. Comme actrice ou comme spectatrice, cela reste quand même mon activité préférée.

Vous dites des choses étonnantes sur votre métier. Que vous avez, jusqu'au début du tournage, une idée assez floue de vos rôles. Alors qu'on a souvent l'impression que les acteurs se préparent énormément...
Oui, ils disent ça, mais beaucoup moins qu'on le croit... Ce n'est pas du pipeau, je pense que des actrices comme Juliette Binoche, justement, le font vraiment. Il y en a d'autres aussi qui travaillent avec des coachs, qui travaillent vraiment. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde, non !
(Rire flûté. Elle n'arrête pas de fumer, dit qu'elle s'est arrêtée onze ans et a repris, pire qu'un sapeur, elle les allume à la chaîne, paraît nerveuse tout en étant charmante, mais quand même pressée d'aller faire ses courses).

Vous n'êtes pas vraiment contemplative ?
Assez, à la campagne, quand je ne suis pas à Paris, en fait.

Et la nostalgie des disparus... Vous laissez-vous parfois envahir ?
Je fais partie de ces gens qui pensent qu'on vit avec ses morts, parfois de manière relativement joyeuse, parfois mélancolique. Quand les gens ne sont plus là et qu'on était attaché à eux, tellement de choses reviennent régulièrement... On n'y pense pas tout le temps, mais c'est vrai que l'on vit avec ses morts.


Par : Françoise-Marie Santucci
Photos : Satoshi Saïkusa


Film associé : Potiche

Editorial : Une femme libre

La voir apparaître, entendre sa voix pour la première fois, c'est comme la première fois qu'on pose le pied aux États-Unis. Les uniformes de flics, les bus scolaires jaunes et les pick-up trucks, les mugs de café et les sirènes de police : soudain, on est dans le film, car tout ce qu'on vit dans ces instants-là fait écho à nos souvenirs de cinéma. Voilà ce que j'ai éprouvé, ce mercredi d'automne, en entendant pour la première fois le timbre grave et juste de Catherine Deneuve retentir dans le studio photo.

Le plus perturbant, c'est ce sentiment de familiarité. Cette impression de l'avoir toujours connue, comme si elle était de la famille. C'est idiot, donc je me pince et me dis que je suis face à la plus grande star française. Et pourtant, à la voir et à l'écouter, je suis d'abord frappé par son détachement, sa maîtrise, sa classe. "J'aime bien être libre", nous dit-elle le lendemain, lors de l'interview. Il faut comprendre : j'ai toujours fait ce que je voulais, je ne me suis rien laissé imposer. Toute la vie de Deneuve en est la preuve.

Quand l'idée nous est venue, fin août, de lui proposer cette interview et cette couverture, nous voulions parier sur les grandes audaces dont elle est capable. Elle avait déjà "fait" la couverture de Têtu nouveau-né, en 1996, un portrait coiffée court qui lui donnait un air masculin. Nous voulions en faire une cougar, comme une revanche des potiches (aujourd'hui on dirait les "blondes") des années 1970 revisitées par François Ozon. Et elle a dit oui, montrant une fois de plus qu'elle ne manquait pas d'humour, notamment sur elle-même.

Le hasard a voulu que ce soit aussi les 20 ans de la mort de Jacques Demy, qui l'immortalisa dans des films devenus cultes pour beaucoup d'entre nous. Et, plus inattendu, nous avons découvert Deneuve sur l'écran de télé que regarde un des réfugiés photographiés dans notre reportage sur les LGBT iraniens ayant fui en Turquie. Les Demoiselles de Rochefort, une fenêtre sur la liberté pour des gays opprimés : c'était la preuve qui manquait. Plus de doute désormais : Catherine Deneuve est de la famille.

Gilles Wullus

 

 

 

 

 

 

 



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