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Catherine Deneuve

... Où la vedette la plus mal connue du cinéma français parle, sincèrement et simplement, de son métier, de son image publique et d' "Ecoute voir", son dernier film...

Catherine Deneuve ou le malentendu. Malgré elle, malgré des films et des rôles sans cesse différents, elle n'est toujours pas parvenue, en quinze ans de carrière, à casser l'image factice qu'on lui associe encore trop volontiers. Parce qu'elle se livre rarement, on l'a crue distante. Parce qu'elle est l'antithèse de la vulgarité, on l'a dite sophistiquée. Parce qu'elle est parfaitement belle, on a qualifié sa beauté de "froide". N'importe quoi ! Mais tout cela a fini par composer le portrait parfait de la femme inaccessible, inabordable. La femme de rêve. La "star" donc, puisqu'elle est actrice de cinéma. Même si c'est en partie grâce à cette image trop simple qu'elle doit son succès si tenace, elle veut depuis longtemps jeter ce masque qu'elle n'a jamais souhaité porter. Mais les mythes ont la vie dure. Alors, à l'occasion de la sortie du beau film d'Hugo Santiago, "Ecoute voir", dans lequel elle joue les détectives privés de choc, elle a bien voulu s'entretenir avec nous de sa carrière, de son image justement, de son avenir aussi. D'elle, en fait. Dans ses propos, toujours beaucoup d'intelligence et d'humour. Ce qui n'était guère surprenant. Par contre...

Catherine Deneuve, voilà plus d'un an que vous avez tourné le film d'Hugo Santiago, "Ecoute voir", et il ne sort que ce mois-ci. Pourquoi ?
II y a des tas de raisons, vraies ou fausses... Toujours est-il qu'il est vrai que le mixage et le doublage du film, tels que les voulaient Hugo, ont véritablement été une entreprise de Titans ! Tout ce qu'il a fallu faire pour parvenir à cette perfection du son, en stéréophonie, était techniquement, non pas compliqué, mais très, très long à réaliser. Obligatoirement. Le tournage du film aussi, d'ailleurs. Il a tout de même duré trois mois... Trois mois ! C'est énorme pour un film français. Surtout pour un film plutôt intimiste avec, finalement, assez peu de personnages et de scènes d'action...

En tout cas, à cause de ce retard, vous allez avoir deux films à l'affiche pratiquement en même temps, puisque le film de Joël Santoni, Ils sont grands, ces petits", sort dès le mois prochain !
Oh oui, je sais ! Ce n'est vraiment pas de chance, écoutez ! Moi qui fais juste deux films par an... Et cela va donner l'impression qu'ils ont été tournés coup sur coup, alors qu'il s'est écoulé huit mois entre les deux tournages ! C'est vraiment un peu dommage ! Pour tout le monde. Car je trouve que ce n'est bien pour personne de donner cette impression que les acteurs enchaînent les films sans interruption ! En plus, dans mon cas, c'est vraiment injuste !

Cela peut aussi être une façon de "frapper un grand coup", non ?
On peut évidemment voir les choses ainsi, si l'on est bien intentionné, mais on peut aussi se dire : "Quoi ? Encore elle ?"... Deux films coup sur coup, cela provoque forcément un sentiment de saturation. Quand je pense qu'entre les deux, j'ai fait cette participation dans "L'argent des autres" et que ce film est déjà sorti, exploité... Vraiment !

Heureusement, le film de Santoni est très différent d' "Ecoute voir"...
Oui, bien que cela ne change rien au problème ! Mais c'est vrai, "Ils sont grands, ces petits", c'est une comédie, une vraie comédie comme je n'en avais pas fait depuis très longtemps.

Le tournage a été assez agréable, je crois...
Oh oui ! Très, très bien ! Tourner l'été à Nice une comédie avec Santoni et Brasseur, vraiment, tout concordait !

Le tournage d' "Ecoute voir" fut, lui, plus difficile...
Oui, bien sûr. Parce qu'un film dont l'image est aussi belle, aussi soignée, cela veut forcément dire, pour tout le monde, une présence et une tension constantes. Et, pour les acteurs, beaucoup, beaucoup d'attente ! Car Santiago tourne souvent des plans-séquences très, très longs avec des mouvements d'appareils très compliqués, qui demandent donc une longue préparation. C'est parfois un peu frustrant.

Malgré cela, l'expérience d'interpréter ce personnage si inhabituel de détective, a-t-elle été satisfaisante ?
Bien sûr. Toutes les expériences, par leur variété, sont satisfaisantes. Le gros avantage des acteurs, je trouve, c'est justement de pouvoir travailler avec des gens très différents, aux méthodes tellement éloignées les unes des autres. Alors tourner avec quelqu'un d'aussi excessif que Santiago, c'est forcément intéressant. Et très enrichissant. Les sud-américains, comme lui, sont tellement loin de nous ! Et c'est agréable pour une actrice française de pouvoir sortir un peu de notre cartésianisme français. C'est bien de changer, de n'être jamais prisonnière de quoi que ce soit. Même si l'on ne parvient jamais à se changer soi-même complètement, il est bon de travailler avec des metteurs en scène d'une nationalité, donc d'un tempérament, différents du vôtre. Je dis "metteur en scène", car, pour moi, c'est lui, le premier créateur d'un film...

Dans "Ecoute voir", vous avez beaucoup de scènes seule, et en fait, votre personnage est le centre du film. Dans celui de Santoni, vous formez un couple avec Claude Brasseur. Que préférez-vous ?
Et mon tout est un acteur, je vous dirais (Rires) ! Mais a priori, je préfère avoir un partenaire que de jouer seule. Mais cela dépend des gens : il y a des acteurs qui aiment jouer vraiment, avoir un texte à défendre. Moi, je préférerais toujours les yeux de quelqu'un en face de moi. Mais les deux sont intéressants, bien sûr...

De toutes façons, en France, on construit peu de films sur une femme seule...
Oui, mais dans "Ecoute voir", il s'agit d'une femme dans une situation masculine. Et c'est ce qui, au départ, m'a beaucoup accrochée, indépendamment du fait que j'avais trouvé superbe le premier film de Santiago "Invasion". C'était cette idée de sortir des conventions.

C'est, de plus, un personnage complètement mythique...
Complètement. Mythique et symbolique. C'est pour cela que c'est un film certes un peu particulier, mais tellement intéressant pour une actrice... Et c'est ce qui m'intéresse le plus dans ce métier ; pouvoir se déplacer, changer de personnage. Car rien n'est plus terrible que d'être classée dans un genre... C'est vrai que moi, avec mes cheveux blonds et ma silhouette, comme ça, on a tendance à vouloir me figer dans un rôle de jeune femme blonde, sophistiquée, froide, glaciale et tout ça ! Et moi, j'ai toujours eu envie de casser cette image-là ! Parce que je suis fatiguée d'entendre depuis si longtemps les mêmes adjectifs employés à mon sujet ! J'ai envie de continuer, peut-être pas à me surprendre, mais enfin disons, à m'amuser. J'ai besoin de m'amuser ! Et s'amuser, cela veut dire faire des choses différentes les unes des autres... Certes, il m'est arrivé de me tromper, ou de faire des choses que j'avais déjà faites, mais il faut que moi, j'aie l'impression qu'elles se font dans un contexte différent... En fait, il faut que j'avance, même si c'est à petits pas. Je ne supporterais pas de m'ennuyer à faire ce métier.

Vous parliez à l'instant de votre image de femme sophistiquée, froide, etc. Je n'ai pas l'impression qu'elle vous vienne du cinéma. A l'écran, vous avez souvent réussi à échapper à cette étiquette. Des "Parapluies de Cherbourg" au "Sauvage" en passant par "Répulsion", "Liza" ou "L'agression", vous n'avez cessé d'interpréter des personnages différents. Alors, pourquoi cette permanence de votre image publique, à votre avis ?
En fait, cette image me vient des couvertures des magazines, des photos, qui sont évidemment des images arrêtées pour toujours. Et je crois qu'autant mon physique m'a servi, me sert, autant il a pu, peut, me desservir. En fait, beaucoup de gens croient me connaître sans avoir vu mes films. Ceux-là ont acheté des journaux dans lesquels ils m'ont vue : ils savent que j'ai deux enfants, et plein d'autres choses sur moi, souvent très superficielles... mais enfin, ils savent des choses à mon sujet. Mais ils n'ont pas vu mes films... Ou alors peut-être arrive-t-il un moment où il faut admettre que le physique est plus fort que tout ! Comme lorsque parfois des gens essaient de vous convaincre de quelque chose, et vous, vous avez votre idée dans la tête, et quoiqu'on vous dise, il n'y a rien à faire, vous n'en changerez pas ! Qui sait si, même pour ceux qui aiment le cinéma, et qui y vont, le contexte dons lequel ils me voient dans chaque film a beau être différent, je ne reste pas, quand même pour eux, bon, disons, "la jolie blonde" ! C'est possible...

Mais cela, n'est-ce pas le lot inévitable de tous les acteurs qui parviennent à une certaine notoriété ?
C'est vrai que le danger, pour les acteurs connus, est que le public a besoin de les fixer dans son imagination. Etre une "vedette", c'est "représenter" quelque chose, c'est sûr. Et on a beau savoir que l'on va voir cette personne dans un rôle différent, vivre une vie différente, il demeure toujours une certaine continuité... C'est évidemment beaucoup plus subtil que cela, mais je crois en effet que, malgré les contextes différents à l'écran, quelque chose de votre personnalité finit toujours par ressortir.

Mais alors, la difficulté, pour une vedette, n'est-elle pas de parvenir toujours à être crédible dans son nouveau personnage, dès les premières images du film ?
Bien sûr. Mais il faut choisir. Soit des rôles qui sont proches de vous ou bien des rôles de composition. Ce qui est très difficile à trouver, pour une femme. Dans "Ecoute voir", j'ai évidemment un rôle de composition, mais c'est exceptionnel. Une femme n'a pas l'occasion, comme un homme, d'être au cinéma dans un contexte social différent, ce qui, dès le départ, vous type terriblement. Car jouer un ouvrier d'usine, un flic, un gangster, c'est possible pour un homme. Une femme, au cinéma, est généralement une mère, ou une femme simplement. Le rôle d'une actrice, même si c'est le "principal", tourne, le plus souvent, au cinéma, autour du domaine affectif... Cela dit, plus il y aura de femmes qui écriront et réaliseront leurs films, plus cela changera pour se rapprocher d'une réalité tout aussi intéressante... Mais pour revenir plus. précisément à votre question, c'est vrai qu'être une vedette, c'est forcément un handicap vis-à-vis de la crédibilité de votre personnage à l'écran... Personnellement, je ne suis pas spécialement à la recherche de personnages de composition, mais peut-être est-ce que j'essaie d'attirer les rôles à moi, pour qu'ils me ressemblent davantage...

Pourtant, il est assez difficile de prétendre vous connaître grâce à vos films...
C'est vrai que je peux me fermer complètement si je sens les choses qui se déplacent dans une direction qui ne me plaît pas. Comme une coquille Saint-Jacques ! Immédiatement, je me ferme et c'est fini ! Cela correspond à un refus de livrer certaines choses qui font trop partie de moi-même... Pendant le tournage d' "Ecoute voir", Hugo Santiago m'a dit un jour : "Je suis plus intéressé par ce que vous me cachez que par ce que vous me montrez". Cela m'a fait sourire et je me suis dit : "Oui, il ne doit pas avoir tout à fait tort". Voilà tant d'années que l'on me répète ce genre de choses que je suis bien obligée d'admettre que cela doit être vrai. Quelque part...

Mais le plus étonnant, avec vous, est que même vos choix cinématographiques n'aident pas vraiment à vous connaître ! Vous n'appartenez à aucune "bande de cinéma", à aucun clan idéologique, ce qui fait qu'il y a tout de même un certain nombre de metteurs en scène français très intéressants avec lesquels vous n'avez jamais tourné...
Bien sûr ! Mais enfin, le problème n'est pas seulement de trouver des metteurs en scène intéressants. Il y en a plein, c'est vrai. Mais il faut que ce soient des gens intéressants pour vous, avec un sujet pour vous. Parce qu'il faut vraiment que je sois très exigeante. Je suis parfois obligée de dire que ce qui peut être intéressant pour quelqu'un d'autre ne l'est pas forcément pour moi, vous comprenez ? Ce n'est pas parce qu'une chose ne m'intéresse pas qu'elle n'est pas intéressante...

Ces dernières années, votre carrière demeure pour le moins inhabituelle. Tourner avec Hugo Santiago et, un an après, avec Claude Lelouch, comme vous le faites en ce moment, ce n'est pas forcément évident !
C'est vrai ! Moi j'ai à la fois envie de films bien faits et de films qui sortent de l'ordinaire. Et bien sûr, toujours, de travailler avec des gens qui ont une vraie personnalité. Parce que je sens bien que je fais toujours le film de quelqu'un d'autre, le metteur en scène. Je ne cherche jamais à me préserver. Au contraire, j'ai toujours cherché, je chercherai toujours à élargir mes possibilités de travail. J'aimerais, même si je tourne avec des réalisateurs très "classiques", que ceux qui ne le sont pas aient tout de même envie de travailler avec moi. Ça, ce serait une réussite l Je ne voudrais jamais être classée, que l'on dise un jour : "Oh, ce n'est pas la peine de lui proposer ce scénario, elle ne le fera jamais !" Je veux bien être dans une tour d'ivoire, mais pas y habiter. Je ne veux pas me fixer. Jamais.

A cause de cela, vous le disiez tout à l'heure, vous prenez parfois le risque de "vous tromper". Mais c'est quoi, se tromper pour une actrice comme vous ?
II y a deux façons de se tromper. Car ce n'est pas la même chose pour une actrice et pour une vedette. Pour une actrice, se tromper, c'est être déçue, avoir fait un mauvais choix par rapport à ce que l'on pensait du rôle et de l'importance qu'il aurait pour vous... Pour une vedette, c'est avoir fait un film auquel on croyait et qui n'est pas couronné de succès. Parce que, malheureusement, un acteur et une vedette ont forcément deux positions différentes. Le box-office, je n'y pense pas tellement, mais c'est vrai que lorsqu'on a été habitué au succès, cela devient une nécessité. Personne ne peut dire le contraire ! Quand vous avez eu un film qui a vraiment marché, c'est difficile de s'habituer à ce qu'un film ne marche pas. On a beau être modeste, ou en tout cas ne pas être trop orgueilleux, parce qu'un film n'appartient jamais à un acteur, c'est dur.

Mais pourquoi est-ce si grave un échec public ?
Un film que les gens ne vont pas voir, c'est une gifle, vous savez ! Il n'existe pas ! Sur le moment, un échec, c'est toujours grave. Mais pas trop grave évidemment, dans la mesure où je pense toujours à l'avenir sur une très longue courbe. J'essaie de voir au plus large... Et je repars très vite !

Et lorsque vous considérez votre avenir, comment le voyez-vous ? Comment vous voyez-vous dons dix, quinze ans ?
Je n'y pense pas trop, là, maintenant (Rires) ! Ce que j'espère, c'est que j'évoluerai toujours et que mon caractère changera en fonction de mon âge. J'espère qu'un jour, j'arriverai à avoir l'âge de mon âge, ce qui n'est pas le cas actuellement (Rires) ! Je me sens beaucoup plus jeune que mes trente-cinq ans! Vraiment, j'espère qu'un jour, je parviendrai à me rattraper ! Sinon, je vais avoir des problèmes ! C'est vrai : je ne me sens pas du tout l'âge que j'ai. Bon, là, ça va encore à peu près bien mais cela devient limite, maintenant ! Par contre, si dans dix ans, j'ai vraiment mon âge, une certaine sagesse, cela ira. Sans cela, ce sera très douloureux. Il y a aussi qu'à partir d'un certain âge, je pense plus à moi comme à une femme que comme à une actrice. Je suis aujourd'hui une femme heureuse et je ne voudrais pas devenir une actrice malheureuse... J'espère que je ferai du cinéma, peut-être d'une autre façon, je ne sais comment... Cela dit, je ne suis pas sure de rester une actrice ! Je n'ai pas d'idées plus précises que cela, vous voyez, mais c'est vrai qu'il y aura peut-être des choses que je ne supporterai pas...

Cela semble déjà vous faire peur...
Non, cela ne me fait pas peur, mais je préfère en parler et y penser que d'être surprise, oui. Mais vous savez, je ne suis pas très ambitieuse non plus, donc je ne crois pas que je serai très malheureuse. Si on ne me blesse pas, je ne le serai pas.

Vous ne vous dites jamais que la plupart des très grands noms de l'histoire du cinéma ne le sont devenus que bien après l'âge que vous avez aujourd'hui ?
Ah bon !... Parce qu'il y a quand même une chose qui me frappe actuellement, c'est de me dire que "Les parapluies de Cherbourg" datent tout de même de quinze ans ! Et l'autre jour, je lisais un article qui disait : "II est impossible pour un acteur de durer vraiment... Plus de dix ans..." Et c'est vrai que c'est difficile, pas de jouer la comédie, mais d'être une vedette dix ans ! Tout d'un coup, je me suis dit : "Attention !" Mais j'y ai pensé trop tard ! Si j'avais su, j'en aurais profité avant (Rires) !

II est vrai également que vous êtes venue au cinéma un peu par hasard. Vous n'aviez pas la "vocation", comme on dit !
Pas du tout ! Jamais ! Mais maintenant, je ne pourrais pas faire autre chose. Je tiens à ce métier de façon incroyable, mais cela n'a jamais été une vocation !

Mais vous avez découvert le plaisir de jouer...
...Qui est aussi une grande souffrance (Rires) ! C'est le plaisir et la souffrance. Les deux. La souffrance parce que l'on voudrait toujours faire plus et mieux (Rires) !. Le plaisir, lui, est plus varié : il peut être dans la réalisation de choses qui sont loin de moi, qui me semblent difficiles, comme des épreuves. Interpréter un personnage dont je ne ressens pas complètement au départ les sentiments, mais dont je sais que, pour lui, ils sont justes. Me mettre dans la peau de quelqu'un d'autre, voilà !

Cette double peau, la conservez-vous, malgré vous, pendant toute la durée du tournage et même après, ou vous en débarrassez-vous chaque soir, après la dernière "prise" ?
Oui, oui ! Uniquement pendant les heures de tournage ! Après, le soir, j'ai vraiment besoin d'en sortir complètement, sinon je ne pourrais pas ! Il faut se recharger chaque soir pour pouvoir mieux repartir le lendemain. Encore faut-il que vous travailliez avec un metteur en scène avec lequel vous vous entendez bien, ou au moins, qui ne vous desserve pas trop !

Comment, selon vous, un metteur en scène peut-il desservir un acteur ?
... Desservir un acteur, c'est manquer de psychologie, ne pas savoir le mettre en situation, ne pas savoir le diriger. Mais c'est surtout manquer de psychologie : un metteur en scène n'a pas le droit de ne pas savoir, de ne pas sentir qu'un acteur, ce n'est pas la même chose qu'une machine, qu'une caméra...

Interview : Catherine Deneuve


Par : Marc Esposito
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