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Ce qu'a dit Catherine
Deneuve...
| J'ai un appétit
féroce de la vie. Une énergie forcenée. Mes coups
de barre sont à la proportion de cette énergie. Quand
ils se produisent, j'ai besoin de parler sincèrement avec quelqu'un. |
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| Je
suis une femme qui fonctionne à l'énergie. Le dynamisme
que je dégage, les activités multiples qui sont les
miennes viennent d'une vitalité explosive. Aussi pour recharger
mes batteries, je décompresse en sommeillant. Je dors n'importe
où, sur une chaise, une banquette de voiture, en transit dans
un aéroport... Lorsqu'on me demande ce que je fais entre les
prises sur un tournage, je réponds : "Je dors" ;
en fait ce n'est pas un vrai sommeil, j'associe ça à
l'état de veille chez les animaux, une manière de récupérer
très vite son énergie pour s'en servir à la seconde.
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| Mon maître shiatsu
m'a expliqué que j'avais la chance d'avoir une nature énergique.
J'ai beaucoup d'énergie vitale, je le sens bien. C'est aussi
la "chance des gènes". Mais il m'arrive, malheureusement,
de la gaspiller. |
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| Tous les gens croient
que j'ai une énergie extraordinaire mais c'est parce que je
ressens le besoin de la relancer tout le temps. Sinon, je suis comme
ces vieilles pendules dont le balancier s'arrête tout doucement,
sans qu'on y prenne garde... C'est pour cela que j'ai beaucoup de
mal à m'arrêter. |
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| Il est vital de pouvoir
choisir, pour tout. De s'obliger à émerger au grand
air. Je suis comme tout le monde, j'ai des doutes et souvent je dois
me pousser dans une direction, me forcer à prendre une décision.
Je suis beaucoup moins sure de moi que j'en ai l'air et la peur est
un véritable moteur pour me faire avancer. |
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| Je n'aime pas la tranquillité
absolue, il faut que les choses vivent, que je continue à avancer.
Quand je me dis que je pourrais simplement gérer mon image
de star, c'est que je suis très, très fatiguée
physiquement, et donc moralement (elle éclate de rire). Profondément
ce n'est pas mon caractère. |
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| Je ne pense pas tellement au passé et
pratiquement pas du tout à l'avenir. Pour moi, le temps c'est
maintenant, dans la journée, dans les jours qui viennent. Et
ce qui m'angoisse c'est cette difficulté que j'ai de plus en
plus à accepter d'arriver à faire plusieurs choses dans
la journée, chacune à son tour. Je suis toujours debout,
toujours en train de marcher ou de courir. J'ai beaucoup de mal à
rester immobile. [...] C'est comme un mouvement perpétuel,
par moments, c'est presque une envie de se fatiguer physiquement aussi.
Comme je suis très nerveuse, c'est une façon de casser
la mécanique, un peu. Et de me faire céder. De plier. |
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| J'ai du mal à vivre avec moi-même.
En ce moment, ça va parce que je n'ai pas le temps. Je me sauve
de moi-même, grâce à un rythme intense qui chasse
mon inquiétude. Je suis très fatigante pour ceux qui
vivent près de moi. |
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| Je n'ai pas connu de
moments où j'aie voulu faire le point. J'essaie de toujours
faire face à ce qui m'arrive et je n'ai donc pas à me
dire : "Bon, ça c'est fini - commençons autre chose".
Je suis toujours restée directe et assez entière ; je
déteste les compromis, les choses troubles et vagues. Je ne
suis pas amère, ni blasée sur les choses essentielles,
c'est-à-dire les sentiments. Malgré les coups durs,
je n'ai jamais perdu le pouvoir de m'exalter et de m'enthousiasmer
pour quelque chose ou quelqu'un... |
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| Je suis comme tout le
monde : je m'entends mieux avec certaines personnes qu'avec d'autres. |
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| Il y a des gens avec
lesquels on est mieux qu'avec d'autres, des jours qui sont meilleurs
que d'autres, plus chaleureux. Les gens sont bizarres. Ils croient
qu'on est toujours pareil. Je ne suis pas une mécanique ! |
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| Je n'aime pas les rapports
de force mais, en même temps, je suis très directe. |
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| Quand je rencontre des gens qui m'intéressent,
j'ai envie de leur dire : "Ne perdons pas de temps, pas de chichis,
pas de présentations, pas de numéros" et par moments,
les gens qui m'intéressent, je peux même les dérouter
parce que je peux aller... très vite. Moi qui suis très
réservée, je peux . être directe, très
directe. Je n'aime pas passer par les états progressifs de
l'intimité. Je ne suis pas du tout sensible à toutes
les formes de ce qu'on est supposé faire. Tout ce qui est respect,
tout ce qui est notion de ce qui se fait et ce qui ne se fait pas,
j'y suis tout à fait insensible. |
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| N'imaginez
pas que je suis quelqu'un de très impressionnant sur un plateau
de tournage, dans mes relations de travail. Je suis très proche
des gens, de l'équipe, je suis assez directe dans mes rapports. |
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| Si on se retrouve face
à des difficultés, à des choses qu'on ne sent
pas, il faut avoir le courage de faire de la peine. Dans ce genre
de situations, je suis généralement assez directe. On
ne peut pas toujours être diplomate. Et cela, même s'il
faut ménager les gens, leur énergie et leur sensibilité. |
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| Je sors parfois de mes
gonds. |
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| On ne respecte plus le mauvais caractère
ou simplement le caractère. C'est pour ça que j'adore
Pialat : il dit ce qu'il pense, comme il le pense, et se fiche du
reste. Tout le monde devrait avoir le droit de faire ça. D'ailleurs,
tout le monde l'a. L'ennui, c'est que personne ne le prend. |
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| Moi, ça m'embête
de ne pas pouvoir dire merde à quelqu'un si ça ne va
pas. Quand je le dis, je prends des risques, mais s'il suffit simplement
de taper sur la table, ça ne m'intéresse pas. Ce n'est
pas du tout moi. Je suis beaucoup trop orgueilleuse pour me contenter
de pouvoir taper sur la table sans risques. |
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| En fait, je suis assez violente. Mais je me raisonne
énormément pour être quelqu'un de calme. Sans
doute parce que je crois beaucoup à la valeur des mots, du
discours, du dialogue surtout. Mais aussi parce que c'est une façon
de tempérer mon instinct. |
Catherine Deneuve, Gala 2000 |
| Comme tous les gens qui
se contrôlent pas mal, il m'arrive de crier. Nerveusement. Les
enfants ont sûrement des souvenirs de certaines scènes.
Des choses assez violentes dans les mots et dans la gravité.
Oui, je peux être violente. |
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Ce qu'ont dit d'autres
personnes...
| Cette blonde diaphane
et immobile était un bulldozer. Avec un punch, un humour, un
aplomb fabuleux, bref, l'idéal pour jouer la comédie.
Elle présente tout ce dont peut rêver un metteur en scène
de comédie. C'est la personne capable de dire le plus de mots
dans le moins de secondes possibles tout en ne perdant pas une seule
syllabe. Elle qui, a priori, semblait statique, cache un moteur de
Formule 1.
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Jean-Paul Rappeneau, Marie-Claire
1984 |
| Elles sont toutes un peu
chiantes. J'ai bien dit "un peu". Je suis très honnête,
je le dis avec beaucoup d'affection. Et c'est un compliment. Il faut
être chiant, dans ce métier. Moi, je ne le suis pas assez.
Cela signifie simplement qu'elles sont pleines d'inquiétude.
Et sur un plateau, cette inquiétude est souvent encouragée. |
Daniel Auteuil, France Aéroport
1999 |
| C'est une femme vraiment
intelligente, une grande actrice, mais elle est un peu chiante. Je
ne sais pas pourquoi, c'est souvent le cas des actrices. [...] C'est
vrai qu'au début, quand elle était starlette, Catherine
a souffert. Ce devait être humiliant, on la traitait mal. Après,
quand elle a prouvé qu'elle était une vraie comédienne,
quand elle est devenue vedette, elle a dû s'en souvenir. Elle
se méfie, en fait. Elle se protège. Je les trouve chiantes,
ça m'énerve, mais je les comprends, le métier
sait être cruel avec les femmes. |
Jean-Louis Trintignant, Studio
Magazine 19XX |
| Elle était convaincue
d'être la seule à avoir raison et la seule capable d'assurer
le bonheur des autres, à condition qu'en toutes circonstances
on lui obéisse. |
Roger Vadim, cité dans
Voici 1993 |
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