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Moi, je vais d'abord
voir les bons films ou ceux que je crois tels. Je suis très
spectateur. J'adore les actrices, surtout les actrices sophistiquées
comme Ava Gardner, Lauren Bacall, les deux Hepburn. J'adorais Marilyn
Monroe et Kay Kendall. |
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Pour moi, il y a surtout,
dans le cinéma, Marlène et Marilyn. Garbo, aussi, bien
sûr, mais j'ai chez moi des "posters" des deux premières
seulement. Vous avez revu Marlène dans ses vieux films ? C'est
un génie. |
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J'aime la sensualité
dans les films de Kazan, une sensualité que je ressens assez
peu, finalement, dans les films américains. Chez lui, elle
est très présente, très brûlante... C'est
très rare de bien rendre compte de la sensualité, de
la sexualité au cinéma et je trouve que Kazan y arrive
de façon remarquable. |
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Le cinéma doit
correspondre à 65 % de mon activité. Même pendant
mes tournages, je vais au cinéma. En vacances, je lis des scénarios,
je vois des films. Et la spectatrice est bien plus éclectique
encore que l'actrice puisque je m'intéresse aussi à
des films que je ne pourrais pas faire. |
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J'ai plus besoin du cinéma
aussi. Cela a non seulement pris beaucoup d'importance dans ma vie,
mais ça mobilise une grande partie de mon temps... [...] On
est peut-être passé à 60 % ! Hier, je pensais
justement à tout ça, à la place que le cinéma
prenait dans mon existence... Mais je suis une amoureuse du cinéma...
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J'ai un gros appétit de cinéma.
Je vais beaucoup au cinéma. Je vis "dans" le cinéma. |
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Je vais le plus souvent
possible au cinéma, au moins deux fois par semaine. |
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Quand je ne travaille pas, je vais au cinéma
autant que je peux. Une ou deux fois par semaine, même plus,
parfois. |
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J'ai pour habitude d'aller
voir les films en salle, comme le simple spectateur que je suis. A
Paris, j'habite un quartier où les cinémas sont très
nombreux. Je m'y rends les mains dans les poches dès que mon
emploi du temps le permet. Je suis contente de me trouver, anonyme,
au milieu d'un public aux réactions totalement libres. J'aime
l'atmosphère de la salle. Les projections privées, c'est
une autre histoire... Lorsque la lumière s'éclaire,
les attitudes sont nécessairement ambiguës. Les phrases
sont alors à décrypter, et les silences aussi. Je suis
assez forte pour décrypter ces silences ; de l'enthousiasme
pur au rejet déguisé. Mais le public payant, lui, ne
s'embarrasse d'aucune considération étrangère
au film qu'il a vu. |
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Je vais de préférence
au cinéma dans les salles, car j'aime sentir I'émotion
presque palpable des gens. |
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J'ai un grand plaisir à aller voir les
films en salles. Ça me demande toujours un petit effort au
départ mais après, j'aime beaucoup cette sensation...
Etre dans le noir avec des gens que je ne connais pas... Ce faux silence...
La rumeur qu'il y a toujours dans les salles est pour moi le mixage
indispensable à l'écoute d'un film. Sans cela, c'est
comme si je voyais un ruisseau couler sans entendre le bruit de l'eau... |
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Je suis une actrice qui va au cinéma. Je
vois les films avec le public. Il faut continuer à sortir,
à voir les films ensemble, en groupe. Il se passe quelque chose
d'indicible, pas comme devant son poste. |
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Pour moi, le cinéma,
ça reste la salle, le silence de la salle ou même la
rumeur de la salle. L'ambiance physique de la salle reste très
importante pour moi. Et d'ailleurs, je souffre quand je vois mes propres
films en projection privée parce qu'il n'y a pas cette ambiance
d'une vraie salle de cinéma. |
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J'aime toujours aller au cinéma
en salle. J'adore ce moment où la musique du cinéma
baisse doucement, où le noir se fait, où le rideau s'ouvre
et où le générique commence. C'est pour moi une
émotion intacte que celle-là... |
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Moi, ce qui me donne de
l'émotion c'est d'entendre, par exemple, rugir le lion de la
MGM avant le générique d'un film. |
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J'aime rire et pleurer au cinéma. J'aime
être émue en tout cas. |
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C'est vers 15 ou 16 ans
que j'ai commencé à aller beaucoup au cinéma.
Sur les conseils d'amis cinéphiles, j'allais voir les classiques,
comme Eisenstein, Welles... J'allais dans des ciné-clubs, au
Mac-Mahon, et puis aussi dans les cinémas de la rive gauche,
mais c'était toute une histoire, à 15 ans, quand on
habitait rive droite, d'aller au cinéma rive gauche ! C'était
comme de traverser le Styx ! |
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Je préfère aller voir
des films que j'ai de grandes chances d'aimer. En même temps,
je suis aussi extrêmement curieuse et, parfois, même si
je sais que je risque de ne pas aimer beaucoup ça, j'y vais
quand même... |
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Je suis capable d'aller voir un tout petit film
indépendant qui se joue dans une seule salle à midi
et la même semaine un gros machin, par exemple un film de Tim
Burton que j'adore, dans une grande salle de la place d'Italie. |
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Je revois les films
à la télévision, surtout la nuit. Ça me
stimule pour découvrir des choses nouvelles. Quand je revois
"Le Journal d'un curé de campagne" de Bresson, un
film que j'aime énormément, ça me donne envie
d'en revoir d'autres, "Mouchette" par exemple. Ça
relance mon désir de cinéphile. |
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Il
me reste la télé pour rattraper ce que je rate au cinéma
: depuis l'arrivée du câble, je dors beaucoup moins !
Même quand je tourne, si je rentre tard et que je tombe sur
un film que j'aime, j'ai du mal à m'arracher de l'écran.
C'est un vice. |
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Je ne supporte pas la
violence, c'est physique, je ne peux pas. L'extrême violence
de certains films américains me révolte. Par exemple,
je n'ai pas pu supporter "Orange mécanique", je suis
partie au bout de dix minutes. C'était un soir de première
malheureusement, mais j'étais enceinte et je suis partie. Cela
fait toujours un peu figure de scandale mais tant pis. Cela me rappelait
l'assassinat de Sharon Tate et vraiment je ne pouvais pas le supporter. |
Catherine Deneuve, citée
dans le livre de Françoise Gerber 1981
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J'adore par exemple parler de cinéma à
condition qu'on ne parle pas de moi ou de mes films. Parce que mes
amis les plus intimes ne sont pas dans le cinéma. Parler de
cinéma, c'est comme parler de littérature : c'est une
langue vivante, c'est aussi un lien plus intéressant, plus
amusant que de se forcer à parler de tout, c'est-à-dire
de rien. |
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Aujourd'hui, même si je m'arrêtais,
je sais que je n'arrêterais pas de penser au cinéma :
cela a été profondément marquant dans ma vie.
Je suis véritablement imprégnée de ça
aujourd'hui. |
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Si la vie pouvait juste se concentrer sur les
films qu'on aime... Parfois, je me dis : "Mais quel bonheur j'ai
eu au cinéma. Quel bonheur..." |
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