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Ce qui pourrait supprimer d'une certaine façon
cette affaire d'âge, c'est la chose qui me semble la plus
importante, une chose très rare, presque un don : avoir une
passion. La mienne ? Je crois que c'est le cinéma. Ou, parfois,
la photographie... C'est peut-être la même chose. La
photo est plus souple, plus rapide. Je me suis lancée cette
année en faisant des reportages sur des enfants surdoués. |
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J'aime beaucoup la photo. Moi-même, j'en
fais un peu. Pour fixer des moments de vie, des visages, des lieux. |
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J'aimerais bien faire des photos
d'un endroit ou d'une lumière... Par exemple, j'aime beaucoup
les Invalides à une certaine heure de la journée.
Ou le Grand-Palais... Mais, je suis incapable de les prendre en
photo s'il n'y a pas, devant, quelqu'un que j'aime, dont j'ai envie
de garder l'image. Je n'imagine pas en effet faire une photo sans
qu'il y ait dessus quelqu'un que j'aime. |
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Ce qui, pour moi, est toujours le plus important
dans une photo, c'est qu'elle soit l'évocation de quelqu'un.
Quand je vois une photo de quelqu'un, j'aime toujours cette idée
que c'est à la fois lui et pas lui, que cette image nous
renvoie à quelque chose que l'on avait pressenti, deviné,
imaginé mais peut-être jamais saisi totalement. Bien
sûr, ce n'est qu'une impression arrêtée, mais
c'est un peu comme si on posait une loupe : on voit des choses qui
existent, mais déformées - et qui sont soit plus belles,
soit moins... |
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[A propos du reportage photo qu'elle
a réalisé pour le cinquantenaire de Tati]
Ma rencontre avec le personnel, les vendeuses, les caissières
m'a permis de voir Tati de beaucoup plus près. Des relations
humaines, fortes et vraies entre des femmes dont les visages dégageaient
tant de vie et d'émotions. C'est ce que j'ai cherché
à photographier. |
Catherine Deneuve, Tati Magazine
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Reportage sur des enfants surdoués
(1977)



Photos du Vietnâm
(1992)



Reportage pour le cinquantenaire
des magasins Tati (1998)
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