Sa personnalité / Opinions / L'amour et la passion
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Si je travaille, je préfère convaincre. Si j'aime, je préfère séduire.

Je crois simplement que si quelqu'un me dit que je lui plais beaucoup avec sincérité, ça me plaît, et pas seulement dans une relation amoureuse. On prend tout, l'intégralité, la personne globale. Que quelqu'un me dise : j'aime ce que vous êtes, vous me plaisez. Telle quelle.

[L'amour] est à mes yeux si vaste, qu'il est bien difficile à définir. C'est une façon d'appréhender la vie. C'est pour moi une faculté à la fois émotionnelle et passionnelle. Aimer est pourtant un choix, une joie pleine, irrésistible. Aussi un don de soi, une curiosité des autres.

L'aliénation par la passion

Il n'y a rien de plus beau que d'être aliéné par l'amour ou la passion. C'est la seule chose qui donne droit à tout. La seule chose qui donne le droit de s'humilier.

Aujourd'hui la passion sentimentale est une des raisons qui valent la peine qu'on s'engage à fond.

Je n'ai pas donné de rendez-vous en haut de l'Empire State Building, mais prendre un avion pour rejoindre quelqu'un trente-six heures, oui, bien sûr, et rien ne m'arrête.

Il y a toujours un moment où la passion crée un déséquilibre parce qu'on aime plus qu'on est aimé. On a peur, on est obsédé par l'idée de perdre l'autre. Aimer à ce point-là c'est une forme de folie, une perversion de l'amour... Je pourrais parler pendant des heures là-dessus.

Quand on est amoureux, on passe sa vie à attendre, à être jaloux, à être bête, à avoir des mauvaises réactions...

Quand on est amoureux, on ne pense pas à tout ça. On flotte. C'est après, quand on aime et que l'on s'installe dans une autre forme de relation, qu'on peut le craindre. Au début, on se sent invincible ! Après, on devient vulnérable.

Au départ d'une passion, on se sent invincible, ensuite on se sent vulnérable. J'ai toujours cru qu'en affrontant la passion comme la mort nous sommes tous égaux, désarmés.

Je ne suis pas une sainte, je peux souffrir comme tout le monde. La passion, c'est un domaine où l'on ne sait jamais jusqu'où on peut aller.

[à propos de la passion sexuelle]
C'est magnifique et en même temps, c'est terrible parce que c'est tellement rare. Tout passe, après il n'y a rien à faire, cela ravage tout. On sait bien que la vie sexuelle des hommes comme des femmes dans l'ensemble est le plus souvent limitée. On sait aussi qu'une grande histoire d'amour physique est condamnée dans le temps et que c'est extraordinaire de vivre ça. Alors c'est irrésistible, ça vaut le prix de cette souffrance car c'est une expérience unique. Très peu de femmes et d'hommes auront la chance de connaître ça, cette chose qui vous emporte. C'est une sensation qui ramène tellement les êtres humains à leur essence, à leur fragilité. C'est une expérience limite que l'on a la chance de connaître.

II y a beaucoup de femmes qui ont besoin d'alibis parce que l'idée du sexe pour le sexe s'oppose quand même à notre éducation. On est dans un pays catholique, on est quand même marqués par l'idée de la luxure, même si on veut s'en dégager.

Pas de préjugés

Dans le domaine des sentiments, il n'existe pas de règle, même s'il y a des choses qui ne se font pas a priori.

Dans le domaine sentimental, rien ne me choque. Là, je suis complètement amorale. Je n'ai pas de préjugés.

Dans l'intimité, rien ne me choque, du moment que la personne est consentante et qu'on ne met pas en danger la vie de quelqu'un.

Hommes et femmes face à l'amour

L'amour est "la" grande histoire des femmes, beaucoup plus que pour les hommes. Comment peuvent-ils préférer d'autres choses - ce n'est même pas d'autres femmes -, préférer leur réussite professionnelle à leur vie affective ? C'est ça, le vrai divorce entre les hommes et les femmes. Il y a peu d'hommes qui sont de grands amoureux. J'en ai connu, j'en croise parfois, j'en vois, je les admire beaucoup, mais c'est rare.

Les femmes ont plus de temps pour penser et qu'elles pensent plus à l'amour que les hommes. Ça fait davantage partie de notre vie de façon essentielle. Je crois que c'est une grande supériorité que nous avons sur vous.

Les hommes sont souvent désarmés par une violente passion amoureuse. C'est quand même moins leur histoire, ils sont moins formés à la supporter parce qu'ils sont plus pris par ce qu'ils font que par ce qu'ils sont.

Je ne suis ni pour ni contre le mariage. Je suis seulement pour les attachements réussis et contre tout ce qui tente artificiellement de solidifier des liens à vie pour le malheur de l'un ou de l'autre ou des deux antagonistes. Je veux que l'autre puisse partir en toute liberté s'il n'est pas heureux. C'est faire preuve d'une exigence très supérieure à toute autre en matière d'amour. Cela n'empêche pas le mariage de rester une chose extraordinaire au vrai sens du terme. Il deviendra de plus en plus romantique. Cet état, à mon avis exceptionnel, ne m'a pas tenté dans les circonstances où il s'est offert à moi. C'est tout.

Les fins d'histoire

Toutes les souffrances enrichissent. Mais mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de ne pas connaître l'amour.

Je suis pour la lucidité quel qu'en soit le prix. Même si je me suis trompée, il y a eu toutes ces heures, tous ces mois de complicité et en fin de compte de bonheur. Le fait de n'être pas mariée est évidemment plus dangereux, mais tellement plus excitant. En définitive, je ne pourrai pas m'habituer à l'idée que quelqu'un ne pourrait pas me quitter ou que je ne pourrai pas le faire moi-même en raison d'un contrat sur le papier. C'est une difficulté supplémentaire, un risque, une tentative périlleuse mais tellement fantastique si elle réussit !

Les fins d'histoire sont parfois des malentendus, mais les histoires en soi, non.

Je ne supporte par les situations fausses, les amitiés tronquées, les amours infidèles. J'aime les choses claires, nettes.

[à propos de la trahison]
Ce n'est pas que ce soit impardonnable, c'est inoubliable, Je ne peux plus y croire complètement après... Il y a des couples qui peuvent se trahir, se quitter sans trop s'en vouloir. Ils ont de la vie un point de vue plus fort que ça. Alors que pour moi, la trahison, c'est comme si on avait inoculé du poison... Je n'arrive pas à dépasser ce stade. C'est une fêlure qui ne disparaît pas. J'ai un côté chevalier avec ce genre de choses. Je trouve qu'on devrait pouvoir provoquer en duel ceux qui vous ont trahi !

 



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