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Un bac en poche et des idées plein la tête, André Rau rentre à l'age de 19 ans en faculté de droit. Amateur de magazines de mode, il en feuillette souvent en attendant son bus, s'arrêtant parfois sur certains détails, sur certaines mises en scène. Il se surprend même à rêver d'en être photographe. Délaissant ses études universitaires, il décide alors de monter à Paris, afin de découvrir ce monde qui le fascine tant. Il y fait la rencontre de Hans Feurer, rencontre qui bouleverse alors toute sa vie, puisque c'est à cet instant précis, qu'il décide de faire de sa passion un métier. Petits boulots après petits boulots, il devient l'assistant d'un photographe reconnu aujourd'hui : Peter Lindbergh. Néanmoins, sa première vraie expérience avec le monde professionnel, c'est Franky Mayer qui la lui offre, en lui demandant de réaliser une série pour un journal destiné aux adolescents allemands. Quelques temps plus tard, il décide de quitter Peter Lindbergh et présente son book au magazine Vogue Italie, qui décide de l'engager. A 21 ans, il voit ses travaux publiés pour la première fois dans un magazine de renom "J'étais très fier", avouera-t-il. André Rau réalise alors de nombreuses séries photos à la fois "spontanées et naturelles", comme la plupart des travaux de ses débuts, mais aussi d'un style qu'il qualifie lui-même de "sophistiqué et propre". Des tons bleutés, des images fines et poudrées, dont lui seul détient le secret. "Je trouvais que les pellicules couleur existantes étaient un peu ennuyeuses et je souhaitais faire des images couleur qui aient la même force que celles en noir et blanc. Avec mon assistant, nous avons fait des recherches en essayant de voir comment on pouvait obtenir des images couleurs qui puissent faire rêver. On a testé plusieurs choses sur le processus photo et parmi les différents résultats nous nous sommes arrêtés sur celui qu'instinctivement nous pensions être le bon". Les studios Pin-Up de Paris lui offrent alors tout le confort et l'inspiration que tout artiste a besoin pour réaliser ses plus belles œuvres. Ses travaux plaisent, les plus grandes stars passent devant son objectif, sauf une, qu'il n'aura jamais eu l'occasion d'immortaliser, l'inoubliable Ange Bleu Marlène Dietrich…
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