Son univers / Mode de vie / Domiciles
Photos
  Biographie
Famille
 
  Presse 2010-2019
Presse 2000-2009
Presse 1990-1999
Presse 1980-1989
Presse 1960-1979
Radio et télévision
Livres
  Hommages
Dessins
Photos
  Caractère
Centres d'intérêt
Opinions
Engagements
 

Mode de vie
Style
Coups de cœur
Sorties et voyages

Son appartement parisien

Je gère ma protection - rapprochée (rire) - mais je vis assez simplement. J'habite ce quartier Saint-Sulpice depuis longtemps. Les gens me connaissent, je promène mon chien et je porte des paquets. Je ne sors pas de chez moi pour m'engouffrer dans une voiture avec lunettes noires. Je conduis moi-même. J'ai une vie extrêmement privilégiée mais dans un environnement assez naturel.

C'est très éclectique chez moi. C'est un peu... beaucoup de choses mélangées, "30", japonaises... J'aime ces différences et je ne recherche pas un équilibre au sens pur et dur. Disons d'un style. Ce sont plutôt des coups de cœur, ramenés de voyages, achetés au gré de la vie... Je choisis toujours. Pareil pour les objets, que j'aime. C'est vrai, je le reconnais, c'est parfois un peu... encombré. C'est, non pas décoré, mais habité par moi.

Je vis dans un décor art déco. J'y attache une certaine importance malgré moi. J'estime que les choses ne devraient pas exercer trop d'influence sur vous. Elles vous apportent un certain bien-être mais elles peuvent aussi vous entraîner dans une forme d'esclavage, car il s'agit d'une vraie relation qui n'est forcément pas à sens unique. L'objet me fait plaisir, mais il peut aussi me contredire ou me contrarier.

Mon cadre de vie est plutôt " japonisant". On pourrait imaginer des bouquets très " ikebana ". Mais pas du tout. Je fais d'énormes bouquets dans des vases marocains... Je n'ai aucune prétention. Je le fais vraiment pour moi et mes amis. Mais avant tout pour moi, égoïstement je dois dire.

Ce qui est assez curieux, c'est que j'ai toujours aimé les mêmes choses. Enfin... Je suis toujours allée dans la même direction. Par exemple, chez moi il y a une armoise chinoise qui vient de chez un grand antiquaire. Une très belle armoire, XVIIe siècle. Lorsque je l'ai achetée, c'était une folie pour moi. Je devais avoir 21 ans. Et c'était en plus un meuble qui " n'allait pas" ; j'habitais alors un appartement moderne. Mais ce fut un coup de foudre. Elle m'a toujours suivie...

J'ai un rapport assez particulier avec les photos, vous savez. Je dois conserver les photos des gens que j'aime dans des endroits cachés et plutôt à l'intérieur des portes. Je n'accroche jamais les photos en évidence chez moi, c'est pourquoi je n'ai jamais souhaité avoir des photos de Françoise visibles pour tout le monde, je la garde pour moi, c'est très égoïste. Je ne veux pas qu'elle soit regardée comme une image faisant partie du décor...

Je ne peux pas pour autant, mettre des photos de gens que j'aime dans un endroit commun, dans un salon par exemple. De la même manière que je n'accroche pas chez moi des photos de moi. Ce qui n'est pas forcément une preuve de modestie.

J'ai des montres et des pendules partout.

Comme j'ai toujours eu des enfants, il y a toujours eu du désordre.

Sa maison de campagne en Normandie

Régulièrement, j'ai un grand besoin de me ressourcer. J'ai besoin de la campagne, j'ai besoin de la solitude, j'ai besoin du silence.

On me reproche de vivre ce rapport à la nature de manière trop passionnelle mais pour moi, c'est vital.

J'entretiens, par exemple, un rapport assez passionnel avec la campagne. Il dure depuis vingt ans. C'est un besoin vital, presque cellulaire. A l'inverse de Paris, le mouvement n'y est pas nerveux, je marche à mon pas. Le jardin, les plantes, toutes ces occupations m'apaisent, me font du bien et puis, je vagabonde énormément. Cette liberté, je la protège contre tous les emplois du temps. Je crois que c'est la part d'enfance qui ne m'a jamais quittée.

J'aime vivre chez moi. Je m'occupe de ma famille et de mes amis. J'aime le jardin et mes roses anciennes.

J'ai un grand jardin très sauvage, plein de roses anciennes et de buissons odorants. Tout cela fait vraiment partie de ma vie intime. Un arbre qu'on plante, ça dure. Et on arrive vraiment à modifier l'apparence des choses. C'est merveilleux et rassurant de savoir que, sur ce vaste globe, il y a, comme une petite tête d'épingle, bien ancré au sol, un coin à vous qui continue de pousser.

N'allez pas croire que ce soit un lieu de retraite, c'est une maison de week-end et de vacances. Je passe, bien sûr, l'essentiel de ma vie à Paris, sauf pour les besoins de mes tournages. Disons que lorsque je le peux, trop rarement à mon gré, je viens ici. J'y suis bien. Je crois que mes amis ou ceux qui, souvent pour le travail, m'y accompagnent, eux aussi s'y sentent bien. Au fond, je la considère comme ma "vraie" maison. Elle me ressemble, je lui ressemble. Là, je retrouve la nature, le silence, la lumière, mes animaux. une autre notion du temps... Un rythme différent dont j'ai besoin.

Cette demeure balzacienne, familiale, dès que je l'ai vue, j'ai senti qu'elle m'attendait. Elle dormait depuis trop longtemps. Il a fallu beaucoup de travaux pour lui redonner vie.

Je n'ai que de l'eau autour de moi ! Ma maison est comme une île. Les méandres, la rivière partout... Difficile d'avoir plus d'eau. De chez moi, je ne vois que de l'eau. Pourrais-je souhaiter avoir un étang ? C'est toujours très beau, une pièce d'eau dormante, infiniment romantique, mais cette rivière me suffit pour l'instant.

Dans mon jardin jamais fini, je me sens totalement épanouie. Je l'ai voulu tel qu'il est. Je m'en occupe beaucoup. Mes rosiers, je les ai choisis, de même que mes pivoines, mes iris.

Un jardin, n'importe quel passionné vous le dira, nécessite une attention, un amour constant. Mais c'est un défi d'orgueil avec la nature domptée, une beauté aussi dont j'ai besoin. Aucune saison n'est ingrate pour un jardin qu'on aime. Ici tout me fascine, le sommeil de l'hiver, l'assoupissement de l'automne, mais c'est l'explosion du printemps que je préfère. Toute la magie de la lumière et du ciel. Du vert et du bleu...

Il est en effet très probable que ce soit l'aboutissement d'un rêve d'enfant. Petites, nos parents nous emmenaient souvent à la campagne pour les vacances. Nous y étions très heureuses. Vous allez reparler de nostalgie. Cette fois vous aurez raison. Mon jardin doit évoquer pour moi la vie familiale. Une certaine nostalgie d'enfance et d'insouciance.

 



Documents associés

Jardinage
Décoration et antiquités

Oh La 2000
Oh La 2001