Sa vie / Biographie / Une actrice au sommet (1980-1985)
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Une lassitude passagère
Un César pour "Le dernier métro"
L'incarnation de Marianne


Je ne suis pas aussi adulte que je le devrais. [...] Mon registre jeune femme immature me convient encore très bien. Je n'en suis pas saturée. Je ne suis pas pressée de vieillir ni dans la vie, ni dans mon métier. On aurait beau me répéter que j'ai tort, je ne céderais pas.

Une lassitude passagère (1980)

Cela m'est arrivé d'être lasse sur un plan à la fois professionnel et personnel, j'ai même envisagé d'arrêter, mais bon, cela ne m'est arrivé qu'une ou deux fois en trente-cinq ans de carrière, alors... Et curieusement, ce n'est pas quelque chose de très récent. J'étais plus près de mes 40 ans, me semble-t-il. (Elle réfléchit.) Oui, c'est ça... A l'époque, je tournais "Le choix des armes". Cela n'avait rien à voir avec ma carrière, parce que je sortais juste du "Dernier métro", qui avait été un triomphe. C'était dans ma tête...

[J'ai envisagé d'arrêter] par découragement, par lassitude, par déception que quelques films espérés ne voient pas le jour, finalement. C'était en 1980, peu après le triomphe du "Dernier Métro". J'ai envisagé non pas d'en finir avec le cinéma, mais d'en faire autrement, comme productrice, par exemple, dans la mesure où les films m'intéressent encore plus que les rôles.

Je crois bien que c'était après "Le dernier métro", après les Césars ? Je pense que c'était le contrecoup. Quand les choses se passent trop bien, on se dit : "Qu'est-ce qu'on peut espérer de mieux ?". Après des moments de bonheur intense, on a des sortes de creux. De toute façon, quand on sait que les choses sont exceptionnelles, il est évident que ça les rend précieuses, et qu'en même temps ça nous rend, nous, un peu nostalgiques.

Même si je n'ai pas eu de trous noirs, j'ai traversé des périodes où j'ai vraiment douté. Je me souviens que, vers 40 ans, je me suis demandé si j'allais continuer à être actrice. Les rôles qu'on me proposait ne me plaisaient plus du tout. J'avais commencé si jeune. J'étais confrontée, sans doute, à un problème d'âge, de lassitude. Pour ne pas quitter le monde du cinéma, j'ai même envisagé de faire de la production...


Un César pour "Le dernier métro" (1981)

Avoir un César, c'est mieux que de recevoir une gifle. Non, sérieusement, sur le moment ça fait plaisir, c'est vraiment agréable et cela peut contribuer à l'éventuelle seconde carrière d'un film.
Catherine Deneuve, citée dans le livre de Philippe Barbier et Jacques Moreau 1984


L'incarnation de Marianne, symbole de la République (1985)

J'ai toujours résisté à la momification. A l'exception du buste de Marianne : j'ai trouvé ça sympathique car c'était un sondage populaire et puis la République, c'est important pour moi. Je trouvais bien qu'une femme comme moi, pas mariée et ayant eu des enfants hors mariage, symbolise la Française.

[à propos de l'incarnation de Marianne, symbole de la République]
Je trouve ça sympathique, ça me plaisait assez.

Si on m'en avait demandé l'autorisation auparavant, j'aurais probablement refusé. Mais on m'a présenté cela un peu comme le résultat d'un sondage, alors j'ai trouvé l'idée plutôt sympathique, franchement. Et puis, attention, nul n'est obligé d'avoir ma statue dans sa mairie. En outre, cela ne représente pour moi aucune obligation, ni professionnelle ni politique. Et puis, je ne me sens pas différente depuis.


J'avais accepté de poser pour Marianne parce que c'est le symbole de la République et que je me sens profondément citoyenne. Mais la statuaire n'est pas mon fort, les hommages ou les rétrospectives non plus.


Le magnifique film de François Truffaut "Le dernier métro" obtient 10 Césars et consacre Catherine Deneuve et Gérard Depardieu (1981).

Dans le film "Je vous aime" (1980), Catherine Deneuve et Serge Gainsbourg chantent ensemble "Dieu fumeur de havanes".

Un an plus tard, Serge Gainsbourg compose un album entier pour son amie, "Souviens-toi de m'oublier" (1981).

Extrait de "Souviens-toi de m'oublier"

"Hôtel des Amériques" lui vaut sa troisième nomination aux Césars (1982).

Catherine Deneuve préside la cérémonie des Césars en 1983.

Catherine Deneuve est choisie par sondage pour incarner Marianne, le symbole de la République Française (1985) : son buste trône dans les mairies et son effigie est sur les timbres !



Documents associés
Le dernier métro
Césars 1981
Je vous aime
Chanson
Hôtel des Amériques
Césars 1983
Baptême d'objets (Marianne)
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